Tuerie de Polytechnique : un devoir de mémoire honoré à Brossard

Trente-quatre ans après la tragédie de Polytechnique, la mairesse de Brossard Doreen Assaad a rappelé la nécessité du devoir de mémoire à l’égard des victimes, dont la Brossardoise Nathalie Croteau.

À la séance du 5 décembre, veille de la date anniversaire, la mairesse avait en main l’ouvrage Ce jour-là. Parce qu’elles étaient femmes, de Josée Boileau, une copie qui lui a été offerte par une proche de Nathalie Croteau.

«Je le regarde chaque fois que cette journée approche. Il présente tout le potentiel de ce qu’elles auraient pu être, pu devenir. Nathalie Croteau, c’était une femme phénoménale, une fonceuse, a-t-elle relevé à propos de celle qui étudiait en génie mécanique. Elle était brillante, dynamique.»

Elle s’est dite résignée de conster que 34 ans plus tard, il reste «énormément de chemin à faire».

«On est triste de constater qu’il y a encore des féminicides, mais j’ai bon espoir que la société va continuer d’évoluer, et que l’on comprenne que l’on doit prendre soin les uns des autres», a-t-elle partagé.

La conseillère municipale Sophie Allard a suggéré aux citoyens d’aller voir Projet Polytechnique, pièce de théâtre documentaire présentée actuellement au TNM. 

La pièce «se demande pourquoi après 34 ans, les armes d’assaut ne sont toujours pas contrôlées, pourquoi la haine des femmes s’affirme davantage, a-t-elle indiqué. C’est un devoir de mémoire qu’on doit tous faire.» 

À la séance, les élus portaient le ruban blanc, en appui à la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.