Un bon Samaritain sort un homme d’une maison enfumée

Éric Lafrance est charpentier menuisier, ce qui ne l’a pas empêché de jouer les pompiers à Pâques ! (Photo gracieuseté)
Éric Lafrance n’a pas réfléchi une seconde; il n’a écouté que son courage, lorsqu’il est entré dans une maison enfumée de l’arrondissement de Saint-Hubert à Longueuil pour y sauver un homme qui s’y trouvait.
L’événement s’est déroulé le dimanche de Pâques, vers 10h30. Le résident de Saint-Jean-sur-Richelieu et son épouse se rendaient en voiture apporter des chocolats à leurs filleuls qui habitent rue des Cascades. En s’y rendant, ils ont alors vu une dense fumée noire qui sortait de la porte ouverte avant d’un semi-détaché.
Sa femme lui a demandé de s’arrêter, le temps qu’elle appelle le 9-1-1. Entretemps, M. Lafrance était déjà parti vers la porte.
«Je n’ai jamais pensé que de la fumée pouvait être aussi noire, raconte l’homme de 46 ans en témoignant de son expérience dans la maison. On était en plein jour, mais je ne voyais rien.»
M. Lafrance a avancé à tâtons, se cognant au passage sur la table de cuisine.
«J’entendais quelqu’un murmurer, mais je ne savais pas où il se trouvait», poursuit-il.
Au bout d’un moment, il a finalement rejoint un homme paniqué qui parlait au cellulaire dans une langue étrangère, le forçant à sortir avec lui après lui avoir mis un manteau. Une fois dehors, il l’a drapé d’une couverture, fournie par un voisin.
«Il sortait de la douche et était nu comme un ver», se souvient le bon Samaritain.
Une fois les secours arrivés, les ambulanciers ont transporté la victime à l’hôpital parce qu’elle avait été incommodée par de la fumée et pour soigner de graves brûlures au dos, rapporte le Service de sécurité incendie de l’agglomération de Longueuil (SSIAL).
Pour sa part, M. Lafrance avait moins de difficulté à respirer, même s’il toussait aussi et crachait noir, dit-il. Le bon Samaritain n’a toutefois pas eu besoin d’être hospitalisé.
Geste de bravoure souligné ?
En soirée, un lieutenant du service d’incendie a appelé le bon Samaritain pour savoir ce qui s’était passé, le sermonant au passage d’avoir risqué sa vie, au lieu d’attendre les secours.
«Je n’ai pas réfléchi sur le coup, admet M. Lafrance. J’ai fait ce que j’aurais voulu que quelqu’un fasse pour moi si j’avais été dans pareille situation. Ce n’est que par la suite que j’ai pensé à tous les scénarios qui auraient pu se produire.»
Selon le SSIAL, le début d’incendie est dû à la chute d’une lumière/lampe torchère sur le lit d’une chambre. Les dommages sont évalués à 70 000$.
La direction envisage la possibilité de remettre une médaille à M. Lafrance pour son geste de bravoure.