Un bon western signé Quentin Tarantino
Enfant terrible du septième art américain, Quentin Tarantino suscite toujours beaucoup d’intérêt. Tout juste avant Noël, son dernier film est arrivé en salle dans une version très particulière.
Le cinéaste, grand connaisseur de l’histoire du cinéma et de ses différentes époques, a insisté pour qu’on présente en version 70 mm son western d’une durée de près de trois heures (167 minutes). Si l’image est supposément plus vive, plus riche, il n’en reste pas moins que c’est le scénario qui, comme toujours, aura su nous surprendre.
Dans un western comme Les Huit Enragés, l’ancien caissier de club vidéo fait fi des balises et autres normes pour nous plonger dans l’hiver du Wyoming au beau milieu d’une tempête de neige. Il nous fait prisonnier d’une cabane, seul décor d’un véritable jeu de Clue avec chapeau de cowboy et six-coups sensibles à souhait.
Les huit enragés du titre sont interprétés par des habitués de Tarantino: Tim Roth, Kurt Russell, Samuel L. Jackson, Demian Bichir, Walton Goggins, Michael Madsen, Bruce Dern et Jennifer Jason Leigh. Cette dernière a été en nomination à la remise des Oscars pour le rôle ingrat qu’elle a à jouer au milieu de tous ces hommes.
Le début de cette histoire en huis clos est d’une lenteur désarmante. Tarantino réussit tout de même à nous garder intéressés par cette histoire qui se dessine à coups de dialogues aussi savoureux que drôles. Des échanges durs, des échanges craintifs, des échanges baveux et surprenants, d’autres irrévérencieux, il n’y a pas à dire, c’est du grand Tarantino qu’on nous sert.
L’intrigue est bien particulière et je m’en voudrais de trop vous en faire part. Ça gâcherait votre plaisir de découvrir l’action qui se fait attendre. Sachez que des huit enragés présents dans la pièce, personne n’est innocent et pas mal tout le monde va y goûter. Un film de Tarantino sans hémoglobine n’en serait pas un. Si certains s’inquièteront du calme qui précède littéralement la tempête, ils seront servis en deuxième moitié du film. C'est promis.
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