Sports
Défi sportif

Un Brossardois triomphe en natation

le mardi 29 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 29 septembre 2015
Texte du Brossard Éclair

DON D'ORGANES. Greffé d'un rein depuis un peu plus de deux ans, Benoit Raymond a vécu sa première expérience au Jeux mondiaux des greffés en Argentine, le mois dernier. Même si cette rencontre se veut amicale et fraternelle, le Brossardois a tout donné et il est monté à cinq reprises sur le podium, en plus de fracasser un record du monde.

Porteur d'une maladie rénale dégénérative, l'homme de 30 ans a vécu une grande partie de sa vie avec cette maladie sans même en ressentir les effets. À l'âge de 27 ans, il a reçu un diagnostic, mais n'a ressenti les effets que quelques mois avant de recevoir sa greffe. À ce moment, il n'était plus en mesure de pratiquer des activités physiques. En décembre 2012, il a reçu un rein bien spécial, celui de sa mère, Sylvie Charbonneau.

«À la fin, mes reins ne fonctionnaient pratiquement plus. Maintenant, je suis revenu à un mode de vie presque normal. J'ai quelques petites recommandations alimentaires à suivre, mais je peux manger ce que je veux et faire l'activité physique que je souhaite», lance le Brossardois.

Une première expérience concluante

L'athlète de Brossard n'en était pas à ses premières compétitions de natation, puisqu'il avait pratiqué ce sport pendant plusieurs années.

«Nous avions le droit de nous inscrire à cinq épreuves individuelles. J'ai donc participé au 50m, 100m, 200m libres, et au 50m dos et papillon. J'ai récolté deux médailles d'or et trois d'argent, en plus de fracasser un record mondial», explique Benoit Raymond.

Cette compétition permet de démontrer toute l'importance du don d'organes, en plus de faire vivre aux greffés une expérience sportive hors du commun.

«C'est important pour moi de parler du don d'organes! Il y a environ 20% d'augmentation de dons et de signatures de cartes dans les pays où les Jeux mondiaux sont organisés. Au début, je n'en parlais pas du tout, maintenant j'en parle de plus en plus pour sensibiliser le plus de personnes possible, ajoute-t-il. Si je peux aider, c'est certain que je vais le faire», ajoute-t-il.

Le Brossardois continue sa préparation et son entraînement en vue des prochains Jeux mondiaux, qui auront lieu en Espagne, en 2017.

L'importante du don

Comme Benoit Raymond a reçu une transplantation d'un rein vivant, il peut espérer conserver son rein pendant de nombreuses années. Par contre, ce n'est pas tout le monde qui a la chance de recevoir un rein d'un membre de sa famille, selon le néphrologue du Centre hospitalier Charles-Lemoyne, Dr Olivier Diec.

«Comparativement à un rein cadavérique, dont la durée de vie sera de 10 ans dans l'organisme, Benoit peut espérer garder son rein pendant 15 à 20 ans. Ensuite, il devra repasser par le processus de la greffe. Comme tout le monde n'a pas la chance de Benoit, il faut continuer de sensibiliser les gens à signer leur carte de don d'organes et de tissus», précise Dr Diec.

Comme il a à cœur la santé des reins et le don d'organe, Dr Diec s'implique pour la Fondation canadienne du rein. Président de la section Rive-Sud, le Brossardois est toujours à la recherche de bénévoles. Le 3 octobre, la fondation participera à une activité avec l'organisme Florantrophie, et remettre plus de 100 bouquets de fleurs aux patients en hémodialyse de l'Hôpital Charles-Lemoyne.

Rens.:rivesud@rein.ca