COVID-19

Des propriétaires de studios d’entraînement veulent faire partie des priorités

le samedi 02 mai 2020
Modifié à 8 h 18 min le 01 mai 2020
Par Yanick Michaud

ymichaud@gravitemedia.com

Les propriétaires de plus de 120 studios d’entraînement privés de la province, dont quelques-uns de la région, demandent au gouvernement de figurer parmi les priorités dans le cadre de la reprise économique. La coalition compte des gens de partout à travers le Québec, dont Alexandre Cyr (Usine Crossfit, à Longueuil), Marie-Cardin Desrochers (L'usine Taschereau, à Longueuil) et Stéfanie Derome (Missfit Brossard). Ils ont signé une lettre adressée au ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon et au directeur national de la Santé publique, le docteur Horacio Arruda. « Si une épicerie peut contrôler les gens qui entrent chez eux, nous sommes encore plus en mesure de le faire. Nous sommes capables de délimiter des espaces à respecter et de bien les indiquer à nos membres. Nous avons des protocoles déjà établis de circulation, d’entrées et de sorties. Parce que nous serons prêts dès que nous aurons le signal», explique Jeanie Harbour Lambrinos, propriétaire du Crossfit de la Cité à Vaudreuil-Dorion. « Nous travaillons fort. Nous sommes en discussion constante avec le gouvernement du Québec. Nous proposons des solutions sanitaires. Une liste de recommandations. Nous sommes proactifs», lance celle qui continue d’encourager ses membres à bouger par le biais de Zoom. Mais ç'a une limite. Il manque de contacts humains. Ce serait bon pour la santé mentale de pouvoir interagir. Surtout que puisque nous sommes des clubs privés, nous connaissons bien les gens qui fréquentent nos centres. Nous avions déjà des critères sanitaires élevés. Ça va continuer.» Chez elle, le lavage des mains primera. «Mais je peux aussi positionner les gens pour qu’ils s’entraînent en regardant dans une direction et en respectant son 150 pieds carrés alloué.»

Des manières de faire

Le regroupement de propriétaires propose ainsi de nombreuses alternatives. L’entraîneur pourra apporter le matériel requis au client pour son entraînement. «On sait que ce ne sera pas comme avant. Les gens vont être avisés. En plus, les gens ont une pleine confiance. Ils nous connaissent. Ce n’est pas comme un gym grande surface. Les gens viennent et vont comme bon leur semble. En plus, avec les machines, on ne sait pas vraiment si elles ont été, ou non, nettoyées », explique l’entrepreneure qui tient le fort malgré tout. Le nombre de clients pourra aussi être limité au même moment. « Si on ouvre les écoles, je ne vois pourquoi nous ne serions pas capables de bien faire les choses chez nous», questionne-t-elle. La centaine de ses confrères et consœurs propriétaires suivent quotidiennement les conférences de presse et se croisent les doigts pour revenir le plus rapidement possible en action. Ils ont également lancé une page de fonds pour financer leurs démarches. [caption id="attachment_81272" align="alignnone" width="444"]Jeanie coalition gyms propriétaires Avec le confinement, la propriétaire du Crossfit de la Cité vit une nouvelle réalité. Mais la tendance pourrait se dégonfler alors que les gens ont besoin de contacts humains. (Photo courtoisie CFDLC)[/caption]

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