Un honneur provincial pour Samuel Talbot

«Samuel que dirais-tu d'essayer le plongeon?»
Voilà ce que Denis Talbot et sa conjointe ont suggéré à leur fils, à force de le voir faire des flips et autres acrobaties à répétition dans la piscine. Habitué à des sports plus traditionnels, dont le soccer et le baseball, le jeune garçon a fini par se laisser tenter.
Et la famille semble avoir frappé dans le mille puisque Samuel, 8 ans, a été élu meilleur plongeur lors du Championnat provincial Espoir présenté à l'Université de Sherbrooke en mars, grâce à des médailles d'or aux tremplins de 1 et 3 mètres, en plus de la médaille de bronze à la tour de 5 mètres, épreuve où il est moins expérimenté.
«C'est vraiment encourageant, lance Samuel. Les choses ont bien été, avec mes deux médailles d'or. Même ma tour m'a réjoui. Habituellement, je me sens mieux quand je prends un élan sur le plongeoir et que je le fais rebondir. À la tour, on saute presque sans élan, mais j'ai eu un bon résultat quand même.»
Des Jeux du Québec stimulants
Plus tôt cette saison, à la fin février, Samuel a pris part à la Finale des Jeux du Québec à Alma, où il a obtenu un résultat de 9,5 points lors d'un saut qui l'a aidé à gagner la médaille de bronze au 3 mètres, en plus d'une 7e place au 1 mètre, où des erreurs techniques lui ont fait raté le podium espéré.
Bon signe à son âge, il réagit aussi bien à ses mauvais coups qu'à ses bons, lui qui aime multiplier les expériences.
«J'ai aimé mes Jeux. J'étais bien avec toute l'équipe et mes parents sont venus nous encourager. À chaque jour, après les compétitions, nous soupions ensemble et allions au village des athlètes», raconte-t-il.
Volontaire pour les découvertes
L’entraîneur de Samuel, Nicholas Lachance, est bien fier de son protégé.
«Il est jeune et à son âge, on ne mets pas de pression pour de grandes réalisations futures; on veut surtout qu'il s'amuse. Mais Samuel est passionné, il est un exemple de persévérance et moi, j'ai la chance de devoir le retenir au lieu de le pousser. Il est toujours volontaire pour essayer de nouvelles choses ce qui facilite nos interventions», commente-t-il.
Le père de Samuel, Denis, a fait de belles découvertes grâce à l’entraîneur de son fils et l’équipe d’Agami.
«Moi qui jouais beaucoup au baseball avec mon père comme entraîneur, j'ai découvert la résilience des entraîneurs et des athlètes dans ce sport individuel qu’est le plongeon. Les mouvements à réussir sont complexes, les enfants développent beaucoup la persévérance. Quand ils ratent, un douloureux ''flat'' est possible. Ils l'acceptent et continuent. Ils sont beaux à voir.»