Un poste de police verra le jour à Brossard

La mairesse Doreen Assaad ne peut qu’être «très satisfaite» de la nouvelle : Brossard aura son poste de police. 

La commission de la sécurité publique de l’Agglomération de Longueuil se verra confier le mandat d’analyser les scénarios en ce sens et fera par la suite ses recommandations au conseil. Les élus se positionneront sur ce point lors de la séance du conseil d’agglomération, ce jeudi en fin de journée.

La commission se penchera notamment sur les sites potentiels qui pourraient accueillir le poste de police et les effectifs nécessaires, entre autres.

Elle étudiera les scénarios d'implantation. Ces derniers seront développés et présentés par le service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL). 

«Toutes les possibilités sont sur la table. La commission fera une analyse des besoins, et on verra ensuite comment les combler, mentionne Doreen Assaad, en entrevue. On va tout faire pour que ça puisse se réaliser.»

Les recommandations de la commission sont espérées au cours de l’année 2022.

Mme Assaad préfère pour l’instant ne pas émettre de préférence quant aux lieux qui pourraient accueillir ce poste, ou encore quant à l’échéancier de ce projet, pour «ne pas mettre de frein à la réflexion».

Questionnée sur l’échéancier souhaitée, son homologue de Longueuil Catherine Fournier se risque à dire «le plus rapidement possible. Le mandat devrait théoriquement être complété en 2022 pour amorcer la réalisation du projet en 2023». 

«Dans l’éventualité où un poste verrait le jour à Brossard, nous devrons nous poser les questions suivantes : quel est le meilleur endroit pour installer celui-ci et quelle forme devrait-il prendre?» soulève pour sa part le directeur du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) Fady Dagher.

Il estime que le «poste devra permettre une meilleure coordination de nos équipes sur le terrain, afin d’offrir des services encore plus efficaces aux citoyens, dans la poursuite de l’implantation de notre philosophie de Police de concertation et de proximité».

Corriger un «non-sens»

Ce mandat pour analyser les différents scénarios d’implantation d’un poste de police à Brossard est, selon Doreen Assaad, un «message clair de la volonté politique des villes liées de corriger la situation qui perdure depuis longtemps».

«Vous ne pouvez pas savoir le sentiment de fierté que je ressens. Je n'ai pas de mots.»
-Doreen Assaad, mairesse de Brossard
 

Mme Assaad a d’ailleurs observé un «changement de ton» et une «écoute» depuis l’arrivée de l’administration de Catherine Fournier à Longueuil.

«Il est important pour moi de jouer un rôle rassembleur et de régler des dossiers qui traînent depuis trop longtemps en raison de conflits politiques hérités de l’époque des fusions et des défusions, a pour sa part avancé la mairesse de Longueuil Catherine Fournier, qui préside le comité exécutif de l’agglomération. Une génération plus tard, il faut tourner la page une fois pour toutes […]. Ça fait 20 ans que la question d’un poste de police à Brossard est discutée.»

Entre autres démarches, Brossard avait notamment déposé un mémoire dans le cadre du dépôt du livre vert sur la réalité policière au Québec en 2020.

Brossard est l’unique municipalité de plus de 50 000 habitants qui n’est pas dotée d’une telle installation au Québec et sa population franchira le cap des 100 000 habitants d’ici 5 ans. 

Avec plus de 1500 commerces, trois stations du REM et d’importants projets de développement économique, «ça devenait de plus en plus clair qu’il y avait un non-sens que Brossard n’ait pas son poste de police», évoque Mme Assaad.

«Ce n’est pas parce que je trouve qu’il y a un problème en ce moment. Je suis satisfaite de la couverture actuelle. Mais pourquoi ne pas prévenir, pour le Brossard de demain, évoque Doreen Assaad. L’établissement d’un tel poste entraînera l’image d’une police plus présente, plus visible et davantage engagée dans sa communauté.»

Défendre l’idée de doter la ville d’un poste de police figure parmi les engagements du parti Brossard Ensemble depuis sa fondation. Doreen Assaad relate d’ailleurs que peu de gens croyaient que cette promesse, relevant d’une compétence d’agglomération, puisse se réaliser. On lui répondait que d’autres avant elle avaient tenté ces démarches, sans résultat.

«J’ai été réélue pour un deuxième mandat et cela fait partie de mes premières annonces. Ça montre qu’il ne faut pas se mettre de limite dans les accomplissements de notre vision. J’étais là quand le poste a fermé, et je serai là quand il va rouvrir!»