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Santé

Un recueil de Noël pour dénoncer la détresse des professionnels en soins de la santé

le vendredi 20 décembre 2019
Modifié à 10 h 14 min le 20 décembre 2019
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Le syndicat FIQ-SPSME, qui regroupe les professionnels en soins du Centre intégré de la santé et des services sociaux Montérégie-Est, a publié un recueil de lettres adressé au père Noël. Chacune des lettres expose les conditions de travail difficiles vécues notamment par les infirmières et les inhalothérapeutes. «Le recueil de Noël a pour but de dénoncer la détresse chez nos membres et vise à parler des conditions de travail des différents milieux de soins à travers le Québec et plus précisément celles de la Montérégie-Est, qui sont de pires en pires», explique d’abord le vice-présidente mobilisation-communication de la FIQ-SPSME Virginie Lambert-Bérubé. Comme les membres du syndicat estime ne pas pouvoir «s’exprimer dans les médias par peur de représailles ou d’avis disciplinaire», le syndicat souhaitait tout de même leur donner la parole dans un recueil, sans les nommer. «Il s’agit de se positionner contre la violence organisationnelle. Les professionnels en soins souhaitent avoir le temps d’administrer les soins requis par nos usagers et avoir les outils pour adéquatement faire leur travail, avoir une bonne convention collective nationale et une loi sur les ratios professionnelles en soins/patients», ajoute Mme Lambert-Bérubé, mentionnant que le syndicat souhaite enrayer le temps supplémentaire obligatoire, avoir de bons rehaussements de postes, des équipes de travail complètes et dénoncer le non-remplacement. Dans le recueil, les membres du syndicat qui ont rédigé une lettre au père Noël formulent également des souhaits pour l’avenir de leur profession. «La création de ce recueil a aussi comme but que nos patients reçoivent des soins sécuritaires en 2020. Nous demandons au gouvernement de reconnaître qu’il y a un réel problème dans la gestion de ses établissements de santé et qu’il a le devoir de s’assurer que les québécois reçoivent des soins à la hauteur de ce qui nous est enseigné dans les établissements de formation académique, précise Mme Lambert-Bérubé. Aucun professionnel en soins n’a choisi ce métier pour soigner à moitié ses patients. Nous avons toutes choisi ce métier car nous aimons les humains et nous souhaitons prendre soin de nos patients avec humanité et dignité.»