Une troisième journée de grève pour les professeurs du Cégep Édouard-Montpetit

Le Syndicat des professeures et professeurs du Cégep Édouard-Montpetit, affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, a entamé ce 7 juin une troisième journée de grève. Les conditions d’apprentissage et d’enseignement sont au cœur de leur revendications.

Le Syndicat déplore que les négociations avec le gouvernement n’avancent pas.

«Nous avons considérablement réduit le spectre de nos demandes pour les concentrer sur des enjeux de ressources essentielles pour les conditions d’apprentissage de notre population étudiante, a mis de l’avant Yves Sabourin, président du SPPCEM. Là, il faut que le gouvernement fasse preuve d’ouverture et entende nos propositions.»

Les professeurs demandent entre autres que soit corrigée une «iniquité majeure» en ce qui a trait à la rémunération. 
«Nos collègues à la formation continue travaillent pour 50% de la rémunération du personnel œuvrant au régulier. Ce fossé énorme crée des problèmes d’attraction et de rétention des personnes qualifiées pour donner la formation», détaille la secrétaire-trésorière du SPPCEM France Demers.

(Photo: Gracieuseté)

Les enseignants exigent aussi des ressources dédiées pour mieux encadrer les étudiants en situation de handicap et ceux ayant eu une faible moyenne générale au secondaire. Selon le Syndicat, les étudiants en situation de handicap sont une population qui a augmenté de 1500% au cours des dernières années. 

Des ressources sont également exigées pour soutenir les programmes de techniques lourdes de la santé, qui forment la prochaine génération d’infirmières et de professionnels de la santé. 

Les enseignants déplorent la pression qu’exercent la surcharge de travail et le manque de ressources, menant à un problème de rétention et d’attraction de gens qualifiés. (A.D.)