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Une des plus grosses manifestations de Longueuil à ce jour

le mercredi 28 octobre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 octobre 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Ils étaient des milliers sous la pluie à défendre leurs conditions de travail. Environ 5000 employés du milieu de l'éducation et de la santé se sont réunis à l'esplanade de la place Charles-LeMoyne à Longueuil.

Après du piquetage devant leurs lieux de travail en matinée et un rassemblement dans une érablière de Sainte-Julie sur l'heure du midi, les manifestants se sont tous dirigés en autobus vers la station de métro Longueuil – Université de Sherbrooke, afin de prendre part à l'une des plus grosses manifestations de Longueuil qui se soit tenue à Longueuil, selon la porte-parole du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) Mélanie Mercille, qui estime à 5000 le nombre de manifestants.

Du côté des organisateurs, on compte plutôt 4500 participants. «C'est probablement notre plus grand rassemblement. La moitié des membres se sont inscrits pour l'action, c'est du jamais vu», explique la conseillère en communications du Syndicat de Champlain, Annabelle Sirois.

Les membres de différents syndicats en grève étaient présents dont le Syndicat de Champlain, la FTQ et le Syndicat des professionnels et professionnelles de la Montérégie. Seulement du côté du Syndicat de Champlain, 10 000 enseignants et membres du personnel de soutien étaient en grève.

Deux enseignantes de Brossard, Mélanie et Madeleine, ont brandi leur affiche au rythme de la musique. «On nous presse le citron un peu plus à chaque année, mais là, il ne reste plus rien, affirme Madeleine. On doit croire en l'éducation. C'est vital pour notre société.»

Peu avant 14h30, les manifestants sont retournés dans l'ordre vers les stationnements où les autobus les attendaient.

La Commission scolaire Marie-Victorin appuie ses employés

Lors du conseil des commissaires de la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV), la veille de la manifestation, le président du syndicat, Éric Gingras, a lu une lettre aux commissaires, pour les remercier de leur appui.

Le 22 septembre, les élus de la CSMV avaient adopté une résolution qui affirmait leur solidarité envers ses employés et que, comme eux, ils dénonçaient les coupures en éducation.

«La résolution démontre qu'on partage le même but. Nos objectifs sont les mêmes. Nos conditions de travail sont directement liées à la qualité de notre enseignement», lisait M. Gingras aux commissaires.

La commissaire Catherine Pelletier a pris son temps de parole lors de la séance pour indiquer qu'elle était contente d'entendre les commentaires de la lettre. Elle a aussi tenu à rappeler qu'en mai, la présidente de la CSMV, Carole Lavallée, et les membres du conseil avaient dénoncé les compressions imposées par le Gouvernement du Québec et lui demandaient de cesser ces coupes sévères qui contribuent à fragiliser la situation financière du réseau scolaire public.  

Le ministre de l'Éducation en désaccord avec  les commissions scolaires

Le ministère de l’Éducation et le Conseil du Trésor ont refusé de commenter la grève, toutefois, le ministre de l'Éducation, François Blais, dénonçait le choix des commissions scolaires de fermer les services de garde lors des jours de grèves, même s’il s'était engagé à accorder un financement supplémentaire de Québec.

De son côté, le ministère de la Santé respecte le droit de grève des employés, affirme la porte-parole, Noémie Vanheuverzwijn. «Les négociations progressent. Il y a des rencontres régulièrement. Il est usuel que les syndicats et les employés utilisent des moyens de pression. La grève est un moyen de pression légal en autant qu'elle respecte les paramètres établis.»