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Une entreprise de Longueuil derrière une application pour faciliter la vie des médecins

le jeudi 11 juin 2020
Modifié à 13 h 28 min le 16 juin 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Catherine Mondor est «partie d’une page blanche» pour créer, non sans heurts, la nouvelle solution technologique permettant aux médecins et spécialistes de la santé de gagner du temps. Il y a cinq ans, l’entrepreneure de 50 ans a démarré sa compagnie Medyx, dont le siège social est à Longueuil, après avoir constaté le temps que son conjoint perdait à s’occuper de sa facturation. «Il avait des cartons d’inscription de ses clients partout: dans le bureau, dans l’auto!» raconte-t-elle. Anesthésiologiste, il devait les faire parvenir au gouvernement par la poste, fax ou courriel, relate son épouse. «Mon application est une interface faisant le pont entre le gouvernement et le médecin. Celui-ci n’a qu’à photographier le carton d’inscription de son client, puis à télécharger la photo sur l’application via son téléphone intelligent, explique Mme Mondor. Nous nous occupons du reste pour la facturation. Il n’y a rien de plus simple dans le marché, présentement.» L’ingénieure industrielle de profession souhaitait ainsi raccourcir ce processus fastidieux. Il faut cinq minutes à l’utilisateur pour transmettre ses factures via l’application, alors qu’une demi-heure est généralement nécessaire, précise l’entrepreneure. [caption id="attachment_92895" align="alignright" width="207"] Catherine Mondor[/caption] «Toute ma carrière, j’ai dû optimiser des processus», fait-elle remarquer en comparant ses anciens et nouveaux projets. Son mari a été son premier utilisateur – «Je me disais que j’allais au moins en avoir un!» rigole-t-elle – puis environ 200 autres qui pratiquent la même profession ont commencé à l’utiliser. Depuis le 6 juin, les spécialistes en médecine interne peuvent aussi s’y inscrire. Les développeurs informatiques de Medyx doivent configurer des interfaces différentes pour chaque branche de médecine, puisque chacune compose avec des règles de travail et de facturation différentes, rappelle Mme Mondor. Une pieuvre jongleuse L’adaptation est l’un des nombreux défis auxquels la nouvelle entrepreneure a fait face lorsqu’elle a quitté le milieu des grandes entreprises pour fonder la sienne. En début de carrière, elle se comparait à une pieuvre. «Au début, j’étais seule. Je devais m’occuper du financement, du démarchage, etc. Je jonglais avec 28 balles et je ne pouvais pas en échapper une», illustre celle qui dit avoir dû trouver ses priorités. Durant cette période, la résidente de Saint-Bruno s’est entourée de mentors, puis de programmes d’accélérateurs d’entreprise, dont Développement économique Longueuil. «Ils m’ont aidée à passer à travers certaines traversées du désert», confie Mme Mondor. En guise de conseil entre entrepreneurs, elle recommande de se tourner vers les ressources mises à leur disposition pour démarrer leur projet.