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Une Josée Boudreault en forme au Défi des générations

le mercredi 11 septembre 2019
Modifié à 10 h 06 min le 03 septembre 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Depuis qu’elle a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2016, Josée Boudreault a «moins de mots». Mais moins de mots ne signifie pas moins de sourires et de positivisme, loin de là. Celle qui est ambassadrice du Défi des générations contre le cancer, qui a lieu le 28 septembre, a accepté de s’entretenir avec le Le Courrier du Sud. «Je vais très bien, je suis en forme au bout! lance-t-elle d’entrée de jeu. Je n’ai pas beaucoup de mots, mais ce n’est pas grave, on fait avec ça.» Josée Boudreault est porte-parole de la Fondation Hôpital Charles-LeMoyne depuis plus d’un an. Pour elle, c’est l’occasion de redonner à tous les spécialistes de ce centre hospitalier qui l’ont accompagnée et épaulée dans son épreuve. Elle y a reçu des soins en neurologie, en cardiologie, en ergothérapie et en orthophonie. «Le monde était incroyable! affirme-t-elle. C’est tellement important ce qu’ils font.» «On n’a jamais vu quelqu’un qui n’aimait pas son travail», complète son conjoint Louis-Philippe Rivard, présent lors de l’entrevue pour aider Josée à trouver les mots qui lui manquent. Le Défi en famille Cela fait plusieurs mois que Josée et Louis-Philippe tentent de trouver un moment, entre leurs conférences à travers le Québec et les obligations familiales, pour participer à un événement de la Fondation. Il n’était pas question de manquer le Défi des générations; le couple marchera 5 km avec ses filles, en famille. «Je me disais; c’est tu assez plate parce qu’ils vont se dire elle est juste porte-parole et elle fait rien, mais là je peux!» s’exclame Josée Boudreault, tout sourire. «Je ne cours pas, mais je suis très en forme, ajoute-t-elle. Je suis contente au bout de faire ça avec eux autres.» Après son AVC, Josée était rapidement fatiguée. Aujourd’hui, elle s’entraîne quotidiennement et a récupéré une forme remarquable. «Je suis quasiment comme avant!» lance-t-elle avec la joie de vivre qui la caractérise. Et elle compte bien prendre part à une séance d’entraînement Ma zone fit avec sa bonne amie Josée Lavigueur. «Je suis moins bonne qu’avant pour suivre, mais ce n’est pas grave, je suis contente de faire ça avec Josée.» Les deux complices invitent d’ailleurs tous ceux qui le souhaitent à se joindre à eux lors du Défi. «Venez en gang, marchez avec nous, ça va être plaisant! lance Louis-Philippe. Les fonds, c’est pour aider. C’est sûr que tu connais quelqu’un affecté par le cancer, ou peut-être que ça va t’arriver à toi. Tu aides quelqu’un.» Positifs de nature Josée Boudreault et Louis-Pilippe Rivard ont toujours été positifs de nature. C’est d’ailleurs le sujet d’une de leurs conférences. «Je suis de même dans la vie, mentionne-t-elle. Moi, je n’ai jamais de problème! Je dis on va faire avec ça. J’ai moins de mots? Pas de problème, on va faire une conférence.» «Josée dit souvent que l’AVC n’a pas changé sa façon de voir la vie parce qu’elle était déjà positive, complète Louis-Philippe. Mais on se rend quand même plus compte à quel point tous les moments sont précieux. On le savait déjà, mais on le remarque encore plus.» Après son AVC, Josée a dû réapprendre à lire et à écrire avec l’aide de spécialistes. Elle ne peut plus aider ses enfants à faire leurs devoirs ou simplement parler aisément comme elle le faisait avant, mais elle ne s’en formalise pas. «J’aimais ça aller à la télévision et à la radio, mais maintenant c’est impossible et je ne regarde jamais en arrière, révèle-t-elle. C’est fini ça. Mais au moins, je l’ai déjà fait, c’est l’fun. Maintenant, je fais d’autre chose, je ne suis pas malheureuse.» «On sourit, parce que la vie est courte», ajoute-t-elle. Et depuis le début, elle peut compter sur son complice de tous les jours. «Je suis vraiment chanceuse, sincèrement», dit-elle. Sensibiliser Aujourd’hui, le couple se fait un devoir de sensibiliser la population aux signaux de l’AVC. Il a notamment fait une publicité pour la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC. Fréquemment, Josée et Louis-Philippe reçoivent sur leur page Facebook des messages de gens qui ont vécu une épreuve semblable. «Chaque petit message qu’on reçoit, ça nous donne une raison de continuer, souligne Louis-Philippe. Tu te dis que ça aide les gens. On est chanceux de vivre ça comme ça.»