Culture

Varda Étienne, fière ambassadrice du Festin culturel… et de Brossard 

Il y a 6 heures
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Varda Étienne (Photo : Le Courrier du Sud –  Guillaume Gervais)

Varda Étienne peut compter cette année sur une vitrine supplémentaire pour déclamer son amour pour Brossard. Ambassadrice du Festin culturel, elle estime que cet événement phare est à l’image de la diversité culturelle qu’elle apprécie tant de sa ville.

En entrevue au Courrier du Sud en 2023 pour exposer ses coups de cœur brossardois, elle s’étonnait que la Ville ne l’ait jamais sollicitée comme porte-parole de l’un de ses événements. Voilà qui est maintenant corrigé. 

Très flattée, elle accepte ce rôle avec beaucoup d’humilité… «ce que j’ai peu», lance-t-elle avec un sourire dans le regard. 

Son titre d’ambassadrice ne s’accompagne pas d’un mandat précis. Elle sera sur le site du parc Poly-Aréna les 8 et 9 août, pour présenter les artistes qui se produiront, dont ceux sur la scène principale (Annie Blanchard et Matt Lang le vendredi, Fléau Dicaprio et Loud le samedi), mais surtout pour rencontrer les festivaliers.

«Je suis là pour rencontrer les gens de ma ville et avoir du plaisir. J’aime danser, chanter, j’adore la nourriture. C’est la beauté de Brossard : une ville multiculturelle, où se côtoient des gens issus de différents pays. C’est un mariage de cultures et tout le monde s’entend bien!»

«Et je suis sûre que des gens de l’extérieur vont dire : «My God, je dois vivre ici!» et moi, de dire : «Oui… effectivement!»»

Voilà, elle ne peut s’en empêcher. Son amour de Brossard transparaît dans presque chacune de ses réponses. En vantant les activités pour tous les âges proposées au Festin culturel (jeux gonflables, animation, tyrolienne, dégustation de thés…), Varda Étienne signale que sa mère de 78 ans pourra aussi y trouver son compte. 

Elle mentionne au passage que sa maman ne réside pas dans sa ville adorée. Une révélation qu’elle laisse suivre d’un long silence. «Je lui pardonne, parce qu’elle habite à sept minutes de chez moi. Elle reste dans sa maison depuis 40 ans… J’ai tenté de la convaincre, j’avais des arguments solides, mais je la comprends…» poursuit-elle, sur un ton pince-sans-rire. 

(Photo : Le Courrier du Sud - Guillaume Gervais)

La force de la musique

 

En plus des têtes d’affiche, plusieurs artistes se succéderont durant les deux jours de festivités sur la scène secondaire, dont Bel & Quinn, Less Toches et Def Mama Def.

Pour cette mélomane qui a entamé sa carrière à Musique Plus, il est important «au Québec, de mettre la lumière sur les artistes de chez nous. Le Québec est une pépinière de talents».

Questionnée sur la place de la diversité musicale à la radio, elle répond que bien sûr, on pourrait en entendre davantage, mais se réjouit surtout de la curiosité des Québécois pour les autres cultures et de l’ouverture des jeunes générations. 

«La musique a un pouvoir qu’on sous-estime beaucoup, elle réussit à réunir les gens, elle fait que les uns s’intéressent aux autres. Je suis persuadée et ravie de constater que la génération de mes enfants a de plus en plus d’ouverture sur le monde extérieur et s’intéresse aux sons des autres pays.»

Elle donne en exemple Joé Dwèt Filé, un auteur-compositeur-interprète d’origine haïtienne ayant connu un succès monstre en France avec «4 Kampé», qui allie français et créole et que l’on entend à la radio commerciale.

De la bonne bouffe

Le Festin culturel, c’est de la musique, mais aussi un espace maraîcher et une quinzaine de kiosques proposant des mets de divers pays… dont Haïti.

«Brossard et Haïti ensemble, ça m’émeut», avoue Varda Étienne, qui se dit toujours curieuse de découvrir des mets d’autres cultures.

L’entrevue se déroule d’ailleurs au VUI Cuisine, restaurant vietnamien du Quartier DIX30 pour lequel elle n’a que de bons mots. 

La Brossardoise sortira à l’automne un livre de recettes haïtiennes, réunissant ses plats préférés de sa culture. 

(Photo : Le Courrier du Sud - Guillaume Gervais)

«Je n’ai pas la prétention d’être une cheffe. Je suis une grande épicurienne. Ce livre se veut un hommage aux femmes qui m’ont élevée : ma mère, mes grands-mères, mes tantes. C’est grâce à ces femmes qui savent cuisiner que j’ai appris l’art de la table haïtienne.» 

Si elle avait un seul de ces plats à faire goûter au public, dans un kiosque du Festin culturel par exemple, lequel choisirait-elle? La question semble déchirante, mais l’animatrice finit par trancher et nommer le légume. Il s’agit d’une ratatouille ou d’un ragoût de légumes, auquel on ajoute du crabe, du boeuf, ou les deux. 

«Je ne connais aucun Haïtien sur cette Terre, qui fait «Ouais bof, le légume». Tout le monde fait : «Dieu créa le légume et le reste de la Terre»! Et je le réussis pas mal non plus!»