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VIDÉO – Faire le choix de l’école à la maison

le vendredi 05 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 05 novembre 2021
Par Jules Gauthier

jgauthier@gravitemedia.com

Jenn Mierau et les fouilles archéologiques de son fils Simon. (Photo : Le Soleil - Jules Gauthier)

Jenn Mierau scolarise à la maison son fils de sept ans, Simon, depuis quelques années déjà. La résidente de Châteauguay s’est entretenue avec Le Soleil afin d’expliquer les dynamiques, les défis et les avantages qu’offre la scolarisation à domicile pour les parents et leurs progénitures.

C’est en apprenant à connaitre davantage son fils Simon que Jenn Mierau, musiciennne, traductrice et rédactrice, a réalisé qu’il serait mieux pour lui de vivre à son propre rythme plutôt que de s’asseoir dans une classe.

«Il déborde d’énergie et il adore apprendre; je me suis dit que ça serait plus riche pour mon garçon de faire quelque chose de plus personnalisé», explique-t-elle d’emblée.

Une multitude d’avantages

Pour Mme Mierau, éduquer son fils à la maison apporte plusieurs points positifs, tant au niveau familial que de l’apprentissage. Un des avantages majeurs selon elle est le fait d’avoir une plus grande souplesse sur les horaires de cours et sur le programme scolaire, qui reste tout de même élaboré en collaboration étroite avec le ministère de l’Éducation.

La Châteauguoise mentionne également qu’elle a le plaisir de passer plus de temps avec son fils dans un cadre plus calme qui ne ressemble pas à la structure classique de l’école.

La sociabilité

«Tous les parents qui font l’école à la maison vous le diront, on est toujours en train de chercher des activités à faire», explique-t-elle.

À titre d’exemple, elle a planifié il y a quelques temps une sortie éducative au Musée d’archéologie de Roussillon avec 10 autres enfants qui font l’école à la maison. De plus, la mère de famille organise à chaque semaine une chorale pour les jeunes. Très souvent, ce type de sortie est arrangé via des groupes en ligne.

La communauté de l’école à la maison est énorme selon Mme Mierau. Il existe une multitude de groupes Facebook pour chaque ville. Au Québec, c’est près de 8500 enfants qui sont inscrits à l’école à la maison selon Marine Dumond, présidente de l’Association québécoise pour l’éducation à domicile (AQED).

«C’est comme ça qu’on organise nos vies et les activités pour nos enfants afin qu’ils sociabilisent!» concède la mère de famille.

 

 

Une question de volonté

La résidente de Châteauguay tient à mentionner que les parents qui souhaitent faire la scolarisation à domicile n’ont pas besoin de prérequis spécifiques et qu’ils ne sont pas laissés à eux-mêmes.

«On est tellement chanceux maintenant avec toutes ces ressources en ligne, on n’a pas besoin d’être un enseignant, il faut seulement avoir une bonne volonté de le faire», lance-t-elle.

En plus des ressources en ligne, les parents ont aussi l’obligation de rester en contact avec le ministère de l’Éducation et ils doivent se soumettre à un programme d’apprentissage qui est approuvé au début de chaque rentrée scolaire. 

Chaque année, la mère de Simon discute avec son fils à savoir s’il veut vraiment aller dans une école ou bien rester à la maison. Pour l’instant, le jeune garçon, qui en est à sa troisième année à la maison, est bien à l’aise avec la formule actuelle, avoue-t-elle.

La mère de Simon a remarqué qu’il y a de plus en plus de gens qui se sont tournés vers l’école à domicile depuis le début de la pandémie. Selon le Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries qui couvre Châteauguay et sa région, c’est 131 enfants qui avaient de l’école à la maison en date du 20 octobre 2021. À titre comparatif, 64 enfants avaient de l’enseignement à la maison au cours de l’année scolaire 2019-2020.

«C’est un point positif, car ça va normaliser un peu plus la pratique mais malheureusement, certains le font aussi pour éviter les mesures sanitaires dans les écoles et cela peut nuire à la réputation des autres familles», conclut la jeune mère.

Pour des raisons personnelles, le jeune Simon n’a pas voulu s’entretenir avec le journal.