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VIDÉO - Les superhéros débarquent à Saint-Hubert

le vendredi 16 octobre 2020
Modifié à 11 h 17 min le 11 octobre 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le feu vert de Québec et d’Ottawa pour célébrer l’Halloween est réjouissant non seulement pour tous les petits «halloweeneux», mais aussi pour Maxime Duval. Depuis janvier, le résident de l’arr. de Saint-Hubert ne compte plus les heures qu’il consacre à ses créations, des superhéros grandeur nature, d’un réalisme renversant.

À deux semaines du 31 octobre, certains s’étaient déjà montré le bout du nez. À l’arrivée du journal devant le 1745, rue Balmoral, Maxime Duval en était à assurer le fonctionnement de la (fausse!) mitraillette fixée au toit du VUS noir à l’effigie de SHIELD. À son bord, Nick Fury.

En tout, une vingtaine de personnages des univers de DC et Marvel prendront vie, dans un décor avec projections, animations, musique, fumée et éclairages.

De Flash à Superman, en passant par Hulk, le Pingouin, Wonderwoman, Catwoman et Rocket Racoon. «J’espère que les jeunes vont vraiment tripper!» partage Maxime Duval, non sans une certaine fébrilité. «C’est énorme!»

Des œuvres d’art

Le Pingouin[/caption]

Celui qui œuvre dans le milieu de l’événementiel, chez Atelier JD, s’est retrouvé malgré lui au ralenti avec la pandémie. Ça ne lui a donné que plus de temps à consacrer à ses superhéros.

«Le gouvernement a dit de ne pas sortir. Je suis resté dans mon atelier, je faisais mes créations et le mot pandémie n’était pas dans ma tête. Ça fait 27 ans que je fais ça, tu ne peux pas me l’enlever. C’est comme mon sang.»

Tout ce temps supplémentaire – et les années d’expérience – lui auront permis de peaufiner davantage les petits détails, avec pour résultat une ressemblance surprenante entre les superhéros et les acteurs qui les incarnent.

À ce titre, Black Panther, entre autres, vaut le détour. Pour se plonger dans l’univers de Spider-Man, Thor et autres êtres aux pouvoirs fantastiques, Maxime Duval a bien sûr regardé une panoplie de films. «Mes quatre enfants n’étaient pas fâchés!» dit-il en riant.

«J’embarque beaucoup dans les personnages, pour comprendre leur façon de penser.» Il s’est renseigné aussi auprès de groupes de fans et de spécialistes.

Parmi ses œuvres préférées, il identifie son Hulk de 8 pieds et demi de haut. «C’est une belle pièce, une belle réussite. C’est quelque chose!» https://www.dailymotion.com/video/x7wusuw [caption id="attachment_101462" align="alignright" width="189"]

L'artiste Luc Duguay a réalisé le travail à l'airbrush.[/caption]

Il parle aussi avec fierté de Docteur Strange qui, grâce à sa cape de lévitation (bien sûr), s’élèvera à quelque 12 pieds dans les airs. «Ça m’a pris deux semaines à fabriquer sa tête et certaines parties de son corps», illustre-t-il. Ce personnage est celui dont la conception est la plus dispendieuse; environ 700$.

M. Duval ne peut toutefois chiffrer le budget total derrière cet univers éphémère. Il est d’ailleurs toujours un peu crève-cœur pour Maxime Duval, le 1er novembre, de détruire – ou vendre, s’il le peut – ce décor qu’il a mis des mois à imaginer et créer.

Chaque année depuis 1993, il se donne à fond pour en mettre plein la vue aux visiteurs.

«Je ne pourrais juste pas tout garder au fil des ans. Une année, j’avais une soucoupe volante. Il me faudrait une terre agricole pour tout conserver!»

Au fil des ans, il peut compter sur des commanditaires, dont la majorité ont répondu présents cette année, malgré la pandémie. Un soutien qui l’a grandement touché.

«Maudit que je veux les remercier! Ça me donne toute une reconnaissance!»

Une dose de magie

Cette tape dans le dos s’ajoute aux félicitations et commentaires enthousiastes que ne peuvent s’empêcher de partager les résidents qui passent devant chez lui, à pied ou en voiture.

«Je prends le temps de jaser avec les gens, ils me donnent une drive

«Je sens que j’ai un impact, témoigne-t-il, confirmant qu’il était important, malgré les circonstances, d’offrir un peu de magie aux enfants. C’est joyeux, c’est fantastique, les gens en ont besoin.»

Celui qui reçoit entre 2000 et 3000 personnes habituellement chaque Halloween est confiant que les gens seront «raisonnables» cette année et respecteront la distanciation physique. Il a déjà prévu des distributeurs de désinfectant à main.

«Normalement, je démonte tout le lendemain, mais là, comme l’Halloween tombe un samedi, je garderai peut-être le tout jusqu’à dimanche», espérant ainsi répartir l’achalandage.

Après quoi, les superhéros s’envoleront pour d’autres missions.