VIDÉO : Projets en immobilier collectif à Le Moyne : « Il est minuit moins une »

(Photo: Gracieuseté)
Le Centre communautaire Saint-Maxime, qui doit prendre place à l’église de la rue Charron dans le secteur Le Moyne à Longueuil, est «un peu en péril, si rien ne bouge». Les organismes derrière ce projet et celui du Centre communautaire et d’habitation de Le Moyne ont lancé un cri du cœur afin qu’un appui financier des divers paliers de gouvernement garde ces projets vivants.
C’est en ces mots que Kim Tessier, coordonnatrice du Comité d’action populaire Le Moyne et présidente du Centre communautaire Saint-Maxime, a dressé un état de la situation, en conférence de presse le 7 février.
Le Centre se trouve actuellement avec un manque à gagner annuel d’environ 65 000$. Le fonds de roulement assure seulement les trois prochains mois. «Nous sommes arrivés au bout de nos ressources financières et si nous n’obtenons pas de support rapidement, nous n’aurons d’autre choix que de mettre une pancarte À vendre devant l’église», a-t-elle signifié.
(Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)
L’église, achetée par le Centre communautaire Saint-Maxime à l’été 2020, vise à offrir des locaux aux organismes et rendre accessible une salle communautaire d’une capacité de 200 personnes. Aussi, il veut permettre au CPE de Bloc en Bloc de développer 55 places en service de garde.
L’équipe attend avec impatience une réponse du ministère de la Famille d’ici le 15 février afin de savoir si le CPE peut aller de l’avant.
Le directeur général de la Corporation de développement communautaire de l’agglomération de Longueuil (CDC-AL) Martin Boire a admis que le CPE «est crucial pour le projet, mais surtout crucial pour les besoins de la population».
Il est demeuré optimiste quant au verdict du ministère de la Famille et a avancé qu’advenant un refus, «on va trouver un plan B, un plan C».
Le Centre communautaire avait bénéficié d’une aide de 150 000$ de la Ville de Longueuil, ainsi que d’un prêt du Fonds immobilier de solidarité FTQ pour l’achat de l’église, en 2020.
Selon M. Boire, «c’est particulier» que des organismes aient eu à se tourner vers le privé pour soutenir un tel projet.
Kim Tessier, Nathalie Pelletier et Martin Boire (Photo: Le Courrier du Sud – Ali Dostie)
Une autre acquisition
Suivant un modèle similaire au Centre communautaire Saint-Maxime, l’organisme d’alphabétisation Alpha Iota, épaulé par Bâtir son quartier, a créé le Centre communautaire et d’habitation de Le Moyne afin de faire l’acquisition du 200, chemin Saint-Louis, immeuble qui l’abrite depuis de nombreuses années.
Le 200, chemin Saint-Louis. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)
La mise en vente du bâtiment en avril 2022 avait créé un sentiment d’insécurité, notamment chez les apprenants. Selon la directrice générale de Alpha Iota Nathalie Pelletier, ce service doit rester dans le secteur Le Mo
L’acquisition remplirait cet objectif, en plus de sécuriser les locataires résidentiels de l’immeuble et d’offrir des salles aux organismes et aux citoyens.
Une offre d’achat a été acceptée en novembre, mais le Centre a jusqu’à la mi-mars pour remplir certaines conditions, notamment sur le plan du montage financier.
«Sans un support financier substantiel, il nous sera impossible de conclure l’offre d’achat et nous risquons de devoir quitter un quartier auquel nous contribuons depuis près de 20 ans», a évoqué Mme Pelletier.
Problème répandu
Martin Boire a constaté que la situation à Le Moyne est représentative de ce qui s’observe dans l’ensemble l’agglomération de Longueuil.
«Nous recevons régulièrement des appels d’organismes cherchant à se relocaliser à la suite de l’augmentation de leur loyer. Si les gouvernements n’interviennent pas, d’ici quelques années, les quartiers centraux seront dépouillés de leurs ressources communautaires», a-t-il craint.