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VIDÉOS – Locataires et organismes manifestent et réclament des logements sociaux
le lundi 10 mai 2021
Modifié à 17 h 26 min le 10 mai 2021
Une quarantaine de locataires et membres d’organismes étaient rassemblés, le 10 mai après-midi, devant le bureau du député provincial de La Prairie et ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé afin de réclamer à nouveau des logements sociaux.
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La manifestation fait partie d’une série d’actions entreprises à l’échelle provinciale. Céline Magontier, du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), estime que le besoin est urgent présentement.
«Même si le gouvernement s’obstine à nier la crise du logement, elle est bien réelle», soutient-elle.
En plus des taux d’inoccupation très faibles sur la Rive-Sud, «le prix des loyers explose. Il y a de la discrimination. Les femmes victimes de violence conjugale se retrouvent prisonnières de leur bourreau, faute de place en ressources d’hébergement», allègue-t-elle.
Selon Mme Magontier, il faut réguler le marché privé en contrôlant les loyers et financer 50 000 logements sociaux au Québec, dont 6 070 en Montérégie, incluant 1 745 pour Longueuil et 200 pour Châteauguay.
À titre d’exemple, Marco Monzon, du Comité logement Rive-Sud, déplore que sur le territoire, un logement cinq et demi ne se loue pas sous la barre des 1 200$ à 1 300$.
«Comme groupe qui travaille sur le terrain, on voit la crise tous les jours. Des dizaines de personnes nous appellent pour nous dire qu'elles ne trouvent pas de logement, que c’est trop cher. Elles se demandent où elles vont se retrouver le 1er juillet», témoigne-t-il.
Pour lui, le logement est directement lié à la santé, d’où la présence de la manifestation devant le bureau de M. Dubé.
Logement à 500$
Les manifestants affichaient leur mécontentement en réaction à l’affirmation du premier ministre du Québec François Legault, au sujet de la possibilité de trouver un logement pour 500$.
«Où est mon appart à 500$?» pouvait-on notamment lire sur plusieurs affiches.
De son côté, Caroline Vauhl, organisatrice communautaire au Comité logement Rive-Sud, affirme être déçue de voir que la crise du logement est toujours ignorée alors que des revendications sont faites «depuis longtemps».
«Des logements à 500$ en bon état sur la Rive-Sud, ça n’existe pas non plus. Certains qui sont là depuis vraiment longtemps en ont parfois, mais malheureusement, ils sont souvent victimes d’intimidation pour la reprise de logements ou des rénovictions», détaille-t-elle.
«Le droit au logement, ça ne devrait pas être traité comme une marchandise. C’est un droit fondamental.» -Céline Magontier, FRAPRUItinérance Deux intervenantes du Projet vers chez soi, qui travaillent avec des individus en situation d’itinérance, relatent qu’une vingtaine de personnes sont présentement sur une liste d’attente et qu’il est impossible de leur trouver des logis «abordables ou qui ont de l’allure. Les propriétaires ne veulent pas nous aider», dit Lydia Savoie. Aucune personne n’a pu être logée par l’organisme l’année dernière, ajoute Marie-Pier Cholette. En chiffres Taux d’inoccupation -0,3 % à Saint-Constant; -0,2% à Candiac; -1,3% à Longueuil; -0,9% à Châteauguay. Augmentation du loyer moyen – Le loyer moyen a augmenté de près de 52% à Candiac, 11% à Châteauguay et 30% à Longueuil. -En 2016, moins de 23 750 ménages locataires en Montérégie ont engouffré plus de la moitié de leur revenu pour leur loyer, avec un revenu annuel médian de 12 528$.