Actualités

Violences faites aux femmes : un CALACS verra bientôt le jour à Longueuil

le lundi 08 novembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 09 novembre 2021

L'assemblée de fondation du CALACS aura lieu au printemps 2022. (Photo : Le Courrier du Sud - Archives)

Après plus de six ans de travail, de consultation et de concertation, les organisations et citoyennes alliées du Comité d’action féministes de Longueuil (CAFAL) sont heureuses d’annoncer le début du projet Pour un CALACS dans la Ville de Longueuil.

Le CAFAL s’est vu octroyer un montant de 65 000$ de la Ville de Longueuil, dont 40 000$ du programme de soutien au développement social, pour la mise sur pied de ce projet.

L'embauche d’une coordonnatrice de projet a été achevée. Cette dernière aura comme premier mandat d’aller à la rencontre de la population et plus spécifiquement des femmes du territoire, afin que le futur Centre d’aide et de luttes contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de Longueuil soit à l’image de leurs besoins.

Son deuxième mandat sera de veiller au démarrage de cet organisme sans but lucratif, tant au plan de son incorporation que dans la recherche de financement pour assurer sa pérennisation. L’assemblée de fondation aura lieu au printemps prochain.

De plus, le projet permettra de sensibiliser et d’outiller la communauté face aux violences faites aux femmes.

Pourquoi un CALACS sur le territoire?

Les récentes vagues de dénonciations dans le cadre des mouvements #MeToo, les longues listes d'attente dans les ressources spécialisées hors territoire et les statistiques de 2019 émises par le Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) ont permis de mettre en lumière le manque flagrant d'une ressource par et pour les femmes de 14 ans et plus victimes de violence sexuelle sur le territoire de Longueuil.

À titre d'exemple, selon le SPAL, les crimes sexuels ont augmenté de 12% en 2019 pour atteindre 437 plaintes. Dans 78% des cas, le suspect était connu de la victime.

Aussi, selon le Réseau québécois des CALACS, la problématique est encore plus grande, car seulement 5% des victimes portent plainte aux policiers.

Trou de services observé depuis des années

Chaque année, les organismes alliés du CAFAL tentent de référer et soutenir des femmes qui ont besoin d’aide à la suite d’une agression sexuelle. Plusieurs d'entre elles doivent aller dans les régions avoisinantes pour avoir accès à ce type de soutien, sans compter les listes d'attentes qui sont déjà plus qu'énormes dans les différents CALACS déjà existants.

Le CAFAL a observé l'absence sur le territoire de Longueuil d’un organisme communautaire autonome qui travaillerait à aider les femmes et les adolescentes agressées sexuellement, à sensibiliser et conscientiser la population à la problématique des agressions à caractère sexuel ainsi qu’à lutter pour contrer ces abus.

(Source : CAFAL)

Dernières nouvelles