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Vols d’hélicoptères : les élus de Longueuil rencontrent NAV Canada

le lundi 14 mars 2022
Modifié à 0 h 00 min le 12 mars 2022
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les hélicoptères décollent du site du chemin de la Savane, voisin de l’aéroport de Saint-Hubert. (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

La mairesse de Longueuil Catherine Fournier et des conseillers municipaux ont rencontré NAV CANADA, le 25 février, dans le but de s’enquérir des avancées concernant les nuisances liées aux vols d’hélicoptères au-dessus de certains quartiers résidentiels.

Il en est ressorti que «cette situation met en lumière l’importance d’accentuer la pression sur Transports Canada pour revoir le cadre règlementaire, qui devrait être plus robuste», a dit la mairesse.

Son cabinet promet d’assurer un suivi serré afin qu’un règlement intervienne d’ici l’été. D’ici là, des discussions devront avoir lieu entre NAV CANADA, Transports Canada et Hélicraft, entre autres.

NAV CANADA agit comme fournisseur de service pour le gouvernement fédéral. Son mandat est de faire respecter les routes aériennes et d’assurer une distance sécuritaire entre les aéronefs. Cette compagnie privée ne peut pas restreindre l’accès à l’espace aérien et n’est pas responsable d’émettre des certificats d’opération des exploitants de vols. Ces responsabilités sont du ressort de Transports Canada.

Mme Fournier s’est toutefois dit satisfaite de leur collaboration dans le dossier.

«Ils affirment être en mode solution et nous sentons qu’ils sont véritablement conscients de la sensibilité de l’enjeu pour la qualité de vie des Longueuilloises et Longueuillois», a-t-elle dit.

Rappel des nuisances

Présents à cette rencontre qui réunissait aussi des élus provinciaux et fédéraux, deux conseillers dont les quartiers sont plus touchés ont rappelé les nuisances que vivent les citoyens, ainsi que les contraintes associées.

«Depuis plus d’un an, les résidents des secteurs est de la ville ont commencé à subir une forte pollution sonore provenant des hélicoptères, et ce, à raison de plusieurs dizaines de passages chaque jour en période estivale, une situation exacerbée la fin de semaine où la fréquence a parfois varié de seulement 10 à 15 minutes entre les vols, du matin au soir», a évoqué Lysa Bélaïcha, conseillère municipale du district du Boisé-Du Tremblay.

«Le bruit sur certaines rues est si intense qu’il force l’arrêt des conversations […] La basse altitude à laquelle volent les hélicoptères ne contribue pas à réduire le sentiment d’insécurité et de tranquillité dans nos quartiers», a-t-elle ajouté.

«Un défi particulier de l’espace aérien de Saint-Hubert est que le niveau du plafond est bas en raison de notre proximité avec l’aéroport Montréal-Trudeau et d’autres petits aéroports américains, laissant peu de marge de manœuvre pour les aéronefs autres que les avions, comme les hélicoptères, a reconnu Jonathan Tabarah, conseiller municipal du district du Parc-Michel-Chartrand. C’est pourquoi NAV CANADA doit prendre toutes les précautions nécessaires dans les propositions de changement de tracés.»

Malgré tout, il a fait comprendre qu’il faut l’adhésion d’Hélicraft, puisqu’aucune contrainte légale ne peut l’obliger à emprunter une route en particulier.