Actualités
Éducation

Infrastructures scolaires: des sommes devancées pour de nouvelles écoles plus tôt

le jeudi 20 août 2020
Modifié à 13 h 48 min le 03 septembre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge veut accélérer la nouvelle vision du gouvernement pour faire des écoles des milieux de vie plus accueillants. Pour ce faire, un montant d'un milliard de dollars est devancé et s'ajoute aux sommes prévues à cet effet au Plan québécois des infrastructures 2020-2030, ce qui totalise 3,7 G$. À lire aussi: Trois projets en attente, rappelle Catherine Fournier 440 M$ pour construire ou agrandir 24 écoles en Montérégie Le but du ministère, a plaidé M. Roberge en conférence de presse ce jeudi à Longueuil, est d’offrir des «milieux sains, modernes, inspirants, et de commencer rapidement les travaux». La somme totale permettra la concrétisation de 105 projets de construction, agrandissement et reconstruction, soit la création de 42 nouveaux bâtiments et l’agrandissement de 48 écoles, en plus de projets de rénovations. Cela inclut également enveloppe de 300 M$ du programme «Remplacement de bâtiments» pour la reconstruction à neuf de 15 établissements scolaires.  Des reconstructions à neuf rendues nécessaires en raison de l’«état de décrépitude tellement élevé de certains bâtiments qu’il est mieux de les jeter à terre», a soutenu M. Roberge. «C’est un héritage honteux que l’on a reçu des gouvernent précédents et dont on s’affaire à se débarrasser, a-t-il accusé. On aurait préféré ne pas en arriver là, mais c’est nécessaire.» En réponse à une question sur l’état de la ventilation dans les écoles, M. Roberge a assuré que les centres de services scolaires avaient les ressources nécessaires pour assurer un bon entretien régulier de la ventilation, ce que recommande l’Institut national de la santé publique du Québec afin de prévenir la propagation du coronavirus. Écoles «nouvelle génération» [caption id="attachment_97631" align="alignright" width="444"] Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, député de Taillon, Lionel Carmant[/caption] Ces écoles et agrandissements adopteront la «nouvelle vision» qu’avait présentée en janvier le gouvernement en matière de construction et rénovation d’école : nouvelle signature architecturale,  espaces communs favorisant la socialisation, milieux pédagogiques flexibles, une nouvelle façon de concevoir les gymnases et cours d’école. «Quand nous travaillons dans un milieu agréable, quand les espaces sont grands et conviviaux, on se sent beaucoup mieux, a fait valoir pour sa part le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant. C’est la responsabilité du gouvernement d’offrir des locaux lumineux, modernes et accueillants.» Dans Taillon, sa circonscription, cette annonce se traduit par un investissement de 17,7 M$, soit 16 classes supplémentaires. L’école de Normandie, où se tenait la conférence, fera d’ailleurs l’objet d’un agrandissement. Pour la directrice générale du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSSMV) Marie-Dominique Taillon, cette annonce a un «effet énergisant» sur les équipes. Depuis plusieurs années, le CSSMV doit gérer une croissance importante du nombre d’élèves qu’elle accueille. Aux rentrées 2019 et 2020, on compte un total de 3200 nouveaux élèves, «l’équivalent de six écoles primaires», a imagé Mme Taillon. En plus de la création de 5 écoles et l’agrandissement de 6 établissements, le CSSMV avait indiqué à la rentrée 2019 devoir installer 74 unités modulaires temporaires pour pallier le manque de classes. Une réalité bien présente chez d’autres centres scolaires du Québec. Malgré les projets de construction et d’agrandissement à venir, «on aura encore besoin des modulaires pour quelques années au Québec, le temps de passer à travers la crise, selon M. Roberge. Ça peut prendre parfois deux, trois ans entre l’annonce et une inauguration.» Les modulaires, «c’est un bon un plan B, mais ça reste un plan B. Notre plan A, c’est de construire des écoles.» Questionné sur la pénurie d'enseignants et de membres du personnel dans le réseau de l'éducation, le ministre s'est dit confiant que les postes seront comblés à la rentrée. Il n'a pas voulu se prononcer sur un état de la situation actuelle, alors que l'embauche se poursuit dans les écoles. Lionel Carmant, Jean-François Roberge et la directrice générale du CSSMV Marie-Dominique Taillon