Sports

À la recherche de terrains de tennis pour entraîner des espoirs canadiens

le mercredi 29 avril 2020
Modifié à 11 h 15 min le 29 avril 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

Le Québec reprend graduellement ses activités, mais les déplacements entre régions seront-ils permis cet été? Si la situation demeure la même, les répercussions pourraient être majeures pour des joueurs de tennis qui visent le niveau élite, estime leur entraîneur dont les plans ont été chambardés par la pandémie. Dans une lettre ouverte qu’il a fait parvenir à Gravité Média, Mathieu Sarrazin interpelle les municipalités de la Rive-Sud et les installations privées ayant des terrains de tennis à leur disposition pour que ses athlètes puissent poursuivre leur entraînement. «En temps normal, il est toujours difficile d’avoir accès à des terrains extérieurs, explique le cofondateur de l’Académie 360 qui opère à Brossard. N’étant pas en mesure d’avoir une entente avec les municipalités, puisqu’il s’agit de développement élite, il n’est pas rare de devoir changer de région pour faire jouer nos athlètes dans d’autres sites extérieurs où nous sommes invités.» Puisqu’il n’est pas possible de se déplacer d’une région à l’autre, il leur est impossible pour le moment d’entamer leur saison extérieure comme prévu le 1er mai. Selon le résident de Saint-Constant, les bénéfices de jouer dehors plutôt qu’à l’intérieur pendant une partie de l’année sont multiples. «Cela permet de développer des aspects différents du jeu, comme rester dans l’échange plus longtemps et s’adapter aux différentes conditions», fait-il valoir. Mathieu Sarrazin souligne le caractère particulier du tennis en ces temps de pandémie, puisqu’il est plus facile de le pratiquer en respectant la distanciation sociale. «Vous n’avez rien à craindre», dit-il aux instances visées par son appel à l’aide. Pour souligner la contribution de ces dernières au développement d’athlètes de haut niveau, l’Académie installera une affiche à l’entrée des terrains mentionnant «qu’elles sont venues en aide aux jeunes espoirs de demain, qui s’entraînent grâce à leur communauté». Pour celui qui a entraîné notamment Félix Auger-Aliassime et Bianca Andreescu durant leurs années juniors, chaque plage horaire offerte à ses joueurs fera une différence dans leur progression. Il rappelle que ceux-ci n’ont pu frapper de balles depuis plus d’un mois en raison du confinement. «Que ce soit pour une heure, ou un avant-midi, voire idéalement la journée, chaque heure compte pour nos jeunes», affirme-t-il.