Actualités

Aéroport de Saint-Hubert : la fin de vols de nuit confirmée

le lundi 25 mars 2024
Modifié à 11 h 23 min le 26 mars 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

La fin des vols de nuit à l'aéroport était prévue depuis quelque temps déjà. (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)

La fin des vols de nuit des Boeing 737-200 de la compagnie Chrono Aviation à l’Aéroport métropolitain de Montréal (anciennement l’aéroport de Saint-Hubert) – déjà prévue depuis plus d’un an – a été confirmée par le ministre fédéral des Transports du Canada, Pablo Rodriguez.

En réponse à des questions du Courrier du Sud, M. Rodriguez a souligné les préoccupations des résidents à ce sujet.

«Ça fait plus d’un an que Chrono Aviation sait que l’aéroport a demandé d’interdire les vols des Boeing 737-200 la nuit. J’ai pris la décision d’agir pour protéger la quiétude des gens de Longueuil», a-t-il déclaré.

L’interdiction de vols de nuit décrétée par le ministre ne concerne d’ailleurs que ces vols.

À Radio-Canada, la mairesse de Longueuil, Catherine Fournier, a cependant indiqué qu’il pourrait y avoir des démarches judiciaires de la part de la compagnie aérienne.

Entente

Rappelons que la Ville de Longueuil et l’Aéroport s’étaient déjà entendus sur ce sujet il y a plus d’un an. En conférence de presse le 2 février 2023, la mairesse Catherine Fournier et le directeur général de l’aéroport, Yanic Roy, avaient affirmé que ces vols de nuit cesseraient à partir du 1er avril 2024, date de la fin du contrat de Chrono Aviation.

Cette annonce faisait suite à l’engagement pris par Développement Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L) en mai 2022 afin de mettre fin à ces vols.

«On aurait voulu changer ça demain matin, mais il y a des processus avec Transport Canada à respecter. On doit aussi laisser le temps à Chrono de se réorganiser. La compagnie doit trouver des moyens alternatifs pour offrir le service à sa clientèle, avec ces restrictions», avait alors affirmé le porte-parole et membre du conseil d’administration de DASH-L, Jacques Saada.

La Coalition Halte-Air Saint-Hubert, qui milite contre le développement de l’Aéroport, a souligné une décision «pleine de bon sens», tout en déplorant qu’elle aurait dû survenir beaucoup plus tôt.

Elle voit en cette décision de Transport Canada «la preuve indiscutable que le pouvoir politique a bien une emprise réelle sur le développement de cet aéroport, contrairement à ce qu’ont laissé entendre plusieurs élu.e.s municipaux, provinciaux et fédéraux depuis plus d’un an».

Pour sa part, le député de Longueuil-Saint-Hubert Denis Trudel dit «rester sur sa faim», déçu qu'un seul type d'appareil soit touché par l'interdiction. 

«Dans ma consultation publique, le critère de la fin des vols de nuit, non liés aux urgences, était l’une des conditions principales à l’acceptation sociale de la population. Tel qu’annoncé, c’est erroné de penser que les vols de nuit, c’est fini à Saint-Hubert», avance-t-il.

«Je demande au ministre Rodriguez de finir le bout de chemin qu’il a entamé», adresse-t-il.