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Brossard demande le maintien du stationnement Chevrier

le mardi 14 février 2023
Modifié à 11 h 11 min le 16 février 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Le stationnement Chevrier (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

Brossard demande au ministère des Transports et de Développement durable (MTDD) le maintien à court terme du stationnement incitatif Chevrier lorsque le Réseau express métropolitain (REM) sera en service et «tant et aussi longtemps que son utilisation sera démontrée». Dans une perspective à long terme, elle souhaite que la vocation publique du site soit conservée.

Le conseil municipal a adopté unanimement une résolution en ce sens, à la séance du 14 février.

Cette prise de position intervient au moment où, à l’approche de l’entrée en service du REM, «c’est devenu de plus en plus clair qu’il y avait un risque important que le stationnement incitatif soit fermé au Jour 1 du REM», explique la mairesse Doreen Assaad, en entrevue.

La Ville souhaite le maintien en partie du stationnement, avec des navettes qui permettraient de relier le site aux stations. 

Son maintien «temporaire et partiel» ferait d’ailleurs partie des avenues envisagées dans le plan de transition de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). 

Sachant toutefois qu’il ne figure pas dans les projections à long terme, la mairesse estime qu’il urgeait que le conseil se prononce clairement sur l’avenir du site.

Brossard s’oppose ainsi à ce que ce site devienne une zone résidentielle et demande le maintien du zonage actuel, soit «parc et utilité publique». 

«Cette résolution déclare l’intention du conseil de protéger l’intérêt des citoyens et de penser à l’avenir et à un usage intéressant qui va répondre aux attentes de la collectivité.»

-Doreen Assaad, mairesse de Brossard

La Ville compte consulter la population à ce sujet.

La résolution adoptée évoque notamment les besoins importants en espaces verts, plateaux, parcs et espaces municipaux. Et le maintien du stationnement à long terme n’est pas une bataille que veut livrer la Municipalité. 

«C’est sûr que de faire un combat pour un stationnement pavé, quand on sait que ça ne fait pas partie de la stratégie pour le transport collectif, on ne veut pas embarquer dans un combat perdant», précise la mairesse.

«Il y a eu des discussions avec l’ARTM au niveau du plan de transition, poursuit-elle. Les conversations sont en cours et j’espère que ça va se conclure de manière positive.»

L’ARTM confirme une rencontre il y a quelques temps avec la mairesse. 

«Ensemble, nous avons convenu de prendre la chose en délibéré dans un premier temps. Une rencontre est prévue prochainement, informe le directeur Affaires publiques et communication Simon Charbonneau. Dans l’intervalle, tel que convenu, nous ne commenterons pas le dossier.»

Station Chevrier?

Cette prise de position de Brossard se veut aussi un moyen de préserver le site advenant la création d'une éventuelle station Chevrier, qui a d’ailleurs déjà été étudiée. 

Le conseiller municipal Claudio Benedetti a exprimé le vif désir qu’au-delà de cette résolution, la Ville «mette du poids» pour une station Chevrier du REM. Il craint qu’un stationnement, duquel des autobus feraient la navette vers les stations du REM cause d’importants embouteillages. Surtout, il a fait valoir que de telles navettes «vont à l'encontre du principe du REM, qui est l'électrification des transports».

«Qu’ils se grouillent et qu’ils nous donnent une station à Chevrier, l’étude a déjà été faite. Tous les éléments nous appuient : la distance, le temps, l’achalandage», a-t-il signifié.

Selon l’élu, une étude avait été réalisée concernant la possibilité d’instaurer une station Chevrier, qui remplissait les diverses exigences. Une telle station serait disparue des discussions au moment où M. Benedetti a cessé de siéger à la Communauté métropolitaine de Montréal.

Mme Assaad croit plutôt que le temps, une fois que le REM sera opérationnel,  démontrera la nécessité ou non d’une autre station.