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Brossard : la conseillère Xixi Li poursuit la mairesse

le vendredi 08 mars 2024
Modifié à 10 h 17 min le 08 mars 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Doreen Assaad (gauche) et Xixi Li (droite). (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)

La conseillère du district 8 de Brossard, Xixi Li, ainsi que le Centre Sino-Québec de la Rive-Sud, intentent un recours en diffamation contre la mairesse Doreen Assaad en lien avec les présumés «postes de police chinois».

Ils réclament une somme de 68 000$ en dommages moraux et punitifs, alléguant un «comportement fautif de Mme Assaad».

Rappelons qu’une enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) envers les Services à la famille chinoise du Grand Montréal et sur le Centre Sino-Québec de la Rive-Sud, situé à Brossard, a été dévoilée dans plusieurs médias en mars 2023. La GRC soupçonnait les deux centres d’être des postes de surveillance téléguidés par le Parti communiste chinois.

«Bien que la GRC n'ait jamais mentionné publiquement le nom de Mme Li [directrice générale des deux établissements], la mairesse a profité des insinuations médiatiques concernant la culpabilité de Mme Li pour multiplier des déclarations publiques afin de la discréditer et elle a demandé le retrait de Mme Li du conseil municipal», est-il notamment soutenu par voie de communiqué.

Les demandeurs estiment qu’ils ont subi de graves atteintes à leur dignité et à leur réputation «en raison des actions de Mme Assaad».

«Je m’attendais donc à plus de solidarité de la part d’une autre élue. Au lieu de cela, Mme Assaad a jeté de l’huile sur le feu des préjugés, me causant encore plus de torts. […] Espérons que ce procès rappellera à mes collègues que nous devons prendre soin les uns des autres», a entre autres déclaré Xixi Li.

Pour sa part, Mme Assaad a mentionné qu’elle réserverait ses commentaires «pour un moment ultérieur», alors que le dossier est judiciarisé.

Cette poursuite s’ajoute à celle que le Centre Sino-Québec et le Service à la Famille Chinoise du Grand Montréal ont intenté contre la GRC, plus tôt cette semaine. Ils demandent réparation pour «les dommages matériels et moraux subis» et réclament 4,9 M$.