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Bureau de projet pour le transport structurant : quelques réactions

le lundi 25 novembre 2019
Modifié à 10 h 09 min le 26 novembre 2019

Moins de 24 heures après l’annonce de la création d’un bureau de projet pour l'implantation intégrée de modes structurants de transport collectif dans l'axe de la ligne jaune et dans celui du boul. Taschereau, des organisations et politiciens de la région ont réagi. Selon la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), cette étape témoigne de l’importance du développement urgent d’un plan d’infrastructure afin de favoriser la mobilité des citoyens de la Rive-Sud de Montréal. «La création d’un lien structurant favorisant le déplacement collectif dans l’axe est-ouest de la Rive-Sud de Montréal est un pas vers l’avant pour soulager la congestion routière, a affirmé le président de la CCIRS Richard D’Amour. Considérant que l’autoroute 30 et la route 132 sont actuellement les seuls axes continus est-ouest de la Rive-Sud, cette décision permettra d’améliorer la fluidité des transports dans notre région.» La députée indépendante de Marie-Victorin Catherine Fournier s’est réjouie de cette annonce. «Les activités de ce bureau de projet représentent des investissements de plusieurs dizaines de millions de dollars du MTQ jusqu’en 2022. C’est au cours de cette dernière année que nous aurons un plan précis pour la mise en place d’un réseau intégré de transport collectif sur la Rive-Sud, que ce soit le tramway, le métro ou tout autre mode structurant qui sera le plus adapté.» Mme Fournier assure qu’elle demeurera informée des développements tout au long des trois prochaines années. «Lorsque nous aurons les recommandations du bureau de projet en 2022, je mettrai toute la pression nécessaire pour que ces projets passent rapidement en mode planification, puis réalisation», a avancé la députée. Le nouveau député de Longueuil–Saint-Hubert Denis Trudel a aussi promis son soutien. Il souhaite que les études de faisabilité se concrétisent «dans les meilleurs délais», considérant notamment que ces favoriseront aussi la réduction des gaz à effet de serre (GES) et la lutte aux changements climatiques. «Le fédéral sera bientôt appelé à jouer un rôle et pour ma part, je serai présent et actif pour favoriser ces projets pour la Rive-Sud. Je veux notamment vérifier de quelle façon on pourrait rendre les transports collectifs plus abordables», a signifié le député bloquiste. «Obligation de résultats» Le chef de l’opposition officielle à Longueuil Xavier Léger s’est dit heureux du financement d’un tel bureau de projet et rassuré par les propos de la ministre déléguée Chantal Rouleau, qui a indiqué que le souhait était de terminer rapidement le travail. Les dossiers d’opportunités pour les projets devront être livrés au MTQ d’ici 2022. «Il y a 20 ans, les besoins et les projections justifiaient déjà un prolongement de la ligne jaune. Aujourd’hui, on sent véritablement que le gouvernement du Québec a compris l’urgence d’investir dans le transport collectif à Longueuil, a soutenu M. Léger. L’utilisation de l’auto solo continue de s’accroître et les problèmes de congestion se multiplient. Les solutions devront être priorisées et mises en place rapidement.» La gouvernance du projet étant assurée par Longueuil et l’ARTM, ce sera «ultimement» sur la mairesse Sylvie Parent (aussi membre du C.A. de l’ARTM) que retombe l’obligation de résultat, croit-il. «Je comprends le scepticisme de plusieurs citoyens qui sont habitués aux annonces et aux promesses qui n’ont pas abouti dans le passé, mais la volonté du gouvernement du Québec d’aller de l’avant semble très ferme, a exprimé le conseiller municipal et membre du C.A. du Réseau de transport du RTL Michel Lanctôt. C’est au tour de Longueuil maintenant d’embarquer dans le train.» L’Association pour le transport collectif de la Rive-Sud (ATCRS) a aussi tenu à réagir à l’annonce qu’elle voit d’un bon oeil. « Nous sommes heureux de voir les projets de systèmes de transport structurants progresser sur la Rive-Sud», a affirmé le porte-parole Axel Fournier. Le bureau de projet ne doit cependant pas opérer de façon opaque. Il doit, selon nous, consulter les parties prenantes en amont pour éviter de susciter une opposition comme dans le dossier du REM.»   (A.D.)