La CAQ mise sur une infirmière clinicienne pour l’élection dans Marie-Victorin
L'infirmière Shirley Dorismond promet de participer activement à la refondation du système de santé, si elle est élue. (Photo: Le Courrier du Sud - Yanick Cyr)
Le portrait électoral est complet dans la circonscription de Marie-Victorin. Le premier ministre du Québec et chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s’est arrêté à Longueuil dimanche pour présenter sa candidate – l’infirmière clinicienne Shirley Dorismond – en prévision de l’élection partielle.
La mère de deux enfants, qui oeuvrait en santé mentale et en dépendance, tentera de ravir la circonscription qui constitue un bastion péquiste.
«Ch’t’une fille de la place», a déclaré Mme Dorismond, avec un franc-parler, pour lancer son discours de présentation. L’ancienne vice-présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a grandi sur la Rive-Sud et a fréquenté, notamment, l’école secondaire Gérard-Fillion.
«On cherchait une femme d’action, proche du monde, qui connaît les enjeux des citoyens de Marie-Victorin, a indiqué M. Legault. […] Shirley est une femme très compétente, non seulement comme professionnelle en soins, mais aussi sur tous les enjeux de ressources humaines dans le domaine de la santé.»
La femme soutient avoir le sort des aînés à cœur et elle souhaite que le gouvernement en fasse plus dans le domaine des soins à domicile pour leur permettre de demeurer à la maison le plus longtemps possible. L’infirmière s’occupe de sa mère, qui habite toujours son domicile.
«J’ai côtoyé des personnes fantastiques [dans le milieu de la santé], mais j’ai aussi pu constater les failles du système.» - Shirley Dorismond
«Je suis une femme d’action», a-t-elle poursuivi en promettant de contribuer aux changements qui doivent être faits, selon elle, au système de santé québécois. M. Legault lui promet d’avoir les coudées franches pour questionner l’actuel ministre de la Santé, Christian Dubé, dans la poursuite du chantier annoncé de la « efondation du système de santé».
«Il va peut-être me trouver fatiguante», a prévenu l’ancienne syndicaliste dans un large sourire, en parlant du ministre Dubé.
Lutte au racisme
Ses tweets l’ont toutefois rattrapée lorsque questionnée sur une déclaration qu'elle avait effectuée sur le média social. Mme Dorismond y a déjà reconnu l’existence du racisme systémique, une terminologie sensible dans le milieu politique québécois.
Sans revenir sur ses déclarations, elle a imputé cette polémique à une mésentente sur le vocabulaire choisi pour en discuter. «L’important, c’est qu’on s’attaque au racisme et la CAQ le fait», a-t-elle résumé.
Date à venir
Le premier ministre n'a toutefois pas profité de l'occasion pour dévoiler la date de l'élection partielle, qui sera «bientôt» déclenchée, a-t-il affirmé. Ce dernier attend «que la pandémie se calme» et un allègement des mesures sanitaires pour donner le coup d’envoi.
Le Parti conservateur du Québec a récemment dévoilé la candidature de la comédienne Anne Casabonne, peu de temps après que la candidate Shophika Vaithyanathasarma a annoncé qu'elle porterait les couleurs de Québec solidaire. Émilie Nollet (Parti libéral du Québec), Pierre Nantel (Parti québécois) et Martine Ouellet (pour son parti Climat Québec) sont également dans la course.
L’élection partielle est rendue nécessaire à la suite de l’élection de Catherine Fournier en tant que mairesse de Longueuil en novembre dernier. Élue sous la bannière du Parti québécois lors de l’élection de 2018, elle avait quitté le parti pour siéger comme députée indépendante.