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Coup de cœur 2022 du journaliste Michel Hersir

le jeudi 29 décembre 2022
Modifié à 15 h 47 min le 27 décembre 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

C'est moi! (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)

Les conférences de presse me rendent toujours nerveux. Même après 20 mois comme journaliste, j’ai une certaine crainte de me mêler dans mes mots, que mes questions soient mal comprises ou qu’elles soient posées par un collègue avant moi. Mais en 2022, rien ne m’a rendu aussi nerveux que d’assister au tournage de l’impressionnant court-métrage Pandore.

Pourquoi? Parce que l’œuvre d’un peu moins de 50 minutes est filmée en une scène sans interruption et l’équipe s’apprête à lancer sa neuvième prise. On m’installe d’ailleurs à quelques pieds de la scène où se déroule le tournage et on me donne une seule consigne : le silence.

Et là, je me fige et j’ai chaud. Je reste coi, mais c’est bruyant dans ma tête : «est-ce que mon téléphone est bien fermé? Et mon téléphone de travail, lui? Je dois bouger ma jambe, est-ce que je vais renverser quelque chose? Je ne dois pas échapper mon crayon…»

La nervosité n’est toutefois pas le sentiment le plus fort qui m’habite. C’est plutôt l’admiration. L’admiration devant cette production. Devant cette équipe de tournage et plus particulièrement pour ceux qui se trouvent sur le plateau : les deux acteurs, Zeneb Blanchet et Jules Ronfard, ainsi que le caméraman, la perchiste et l’accessoiriste, tous en mouvement constant.

Jules Ronfard et Zeneb Blanchet étaient époustouflants! (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)

C’est un peu comme une pièce de théâtre, à l’exception que, si une erreur survient, on arrête le tout et on repart du début.

Le temps file et je sens vraiment que j’assiste à quelque chose d’unique. Lorsque le «couper» se fait entendre, tous célèbrent et la pression tombe.

En rentrant chez moi ensuite, je suis incapable de ne pas sourire : je sais que j’ai vécu une expérience hors du commun. Une expérience à l’opposé de la conférence de presse moyenne!

 

Mention d’honneur

Charles Therrien-Thénière, entouré de ses parents lors d'une conférence de presse émouvante. (Photo : Le Courrier du Sud – Archives)

À 19 ans, Charles Therrien-Thénière a survécu à un arrêt cardiaque en plein match de hockey. Ce qui aurait pu être un bien triste fait divers dans nos pages s’est plutôt transformé en une célébration de la vie. De voir Charles, avec ses parents et grands-parents, remercier ceux qui ont collaboré afin de sauver sa vie, était possiblement la plus belle histoire que j’ai pu couvrir comme journaliste.

 

Coup de gueule

Vous vous imaginez dormir sur un tel lit? (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

En février, j’ai également assisté à quelque chose d’unique, mais triste cette fois-ci. J’ai visité un logement où des locataires, tout juste revenus après avoir été relocalisés pendant deux semaines, vivaient dans des conditions inimaginables : portes arrachées, effets personnels dans des sacs de poubelle, meubles entassés sur les balcons et matelas disparus.  

Un des locataires me montre son lit : c’est une porte arrachée mise sur le sol, avec quelques draps dessus.

Je peux vous dire que ç’a remis en perspective mes petits problèmes quotidiens.

 

Coup surprise

J'ai dû reprendre mes esprits lorsque j'ai compris que c'était Julien BriseBois qui m'appelait! (Photo : Gracieuseté – Scott Audette/Getty Images)

J’aime le sport. C’est ma passion depuis que je suis tout petit et je prends plaisir chaque fois que j’ai la chance de m’entretenir avec des figures sportives de la région. L’une de ces personnalités est le directeur général du Lightning de Tampa Bay, Julien BriseBois, qui a grandi à Greenfield Park.

Je connaissais quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui le connaissait, alors j’ai pu obtenir son contact et lancer une perche.

Je n’ai pas eu de nouvelles pendant un mois ou deux, jusqu’à ce que je reçoive un appel de la Floride : «Salut, c’est Julien BriseBois du Lightning, comment ça va?» Un peu sous le choc, je reprends mes esprits et on a jasé pendant 15, 20 minutes. Un chic type, d’ailleurs.

 

Coup de foudre

Celui-ci est pour vous! Je vous remercie, chers lecteurs. Merci de m’avoir écrit pour commenter des articles, suggérer des idées et offrir de bons (et parfois moins bons) mots. Surtout, merci de nous lire. Je vous souhaite une belle année 2023. Au plaisir d’échanger avec vous en cette nouvelle année.