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Couvre-feu : plus de 25 contraventions en deux soirs dans l'agglomération

le lundi 11 janvier 2021
Modifié à 10 h 22 min le 11 janvier 2021
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Les policiers du Service de police de l'agglomération de Longueuil (SPAL) ont émis 26 contraventions et interpellé 250 personnes sur le territoire lors de la première fin de semaine de couvre-feu au Québec, les 9 et 10 janvier.  Sur sa page YouTube, le SPAL a publié une vidéo relatant la soirée des patrouilleurs. Dès la première heure, le capitaine Jean-Christophe Fortin les informe d'une manifestation au cégep Édouard-Montpetit. Sur place, c'est désert, constate toutefois l'agent relationniste Ghyslain Vallières. Il se rend ensuite au métro Longueuil, où il n'y a qu'une seule personne. Il s'agit d'un itinérant. «Il n'est pas au courant qu'il y a un couvre-feu, explique M. Vallières. Je l'ai avisé. Pour ce soir, il va devoir rester ici ou prendre un taxi pour se rendre chez un de ses amis à Lachine.» [caption id="attachment_106471" align="alignright" width="320"] (Photo: Capture d'écran - Youtube SPAL)[/caption] «Dans l'itinérance, on va souvent voir qu'ils sont déconnectés de l'actualité, poursuit-il. Ça peut arriver pour de vrai qu'ils ne savent pas du tout ce qu'il se passe ce soir.» M. Vallières accompagne ensuite un duo de l'escouade spéciale de la soirée à Brossard. Ces derniers interceptent un homme, livreur d'une entreprise privée, qui a en sa possession la pièce justificative – disponible sur le site du gouvernement du Québec –, qui lui permet d'être sur la route pendant le couvre-feu, entre 20h et 5h. Toujours dans la vidéo du SPAL,  deux patrouilleurs abordent un peu plus tard, un homme qui marchait sur le bord de la route. «Il s'en allait chez lui. Il est à pied, il n'a pas de véhicule, il n'a pas eu le temps de rentrer, explique l'un des policier à l'agent Vallières. On va lui émettre un avertissement et il va être inscrit dans le système. On lui a donné le temps de rentrer chez lui. Si, d'ici minuit, il est encore dans la rue, on va lui émettre un constat d'infraction.» En fin de soirée, l'agent Vallières fait un bilan de ce qu'il a observé au cours des heures de patrouille. «Si les prochains soirs sont à l'image de celui-ci, on semble comprendre que la population a bien saisi le message du gouvernement et a bien respecté le couvre-feu. La plupart des gens interceptés avaient de bons motifs, les documents qu'il fallait pour s'identifier», affirme-t-il. «Pour les quelques cas d'exception qui étaient en dehors des motifs, qui pouvaient être dans la rue, c'est souvent des personnes qui étaient à proximité de la maison et qui avaient besoin de prendre l'air. C'est là qu'on va faire appel à votre jugement, car dans la plupart des cas, on sent que ce sont des situations qui nécessitent de donner un simple avertissement et de bien répéter les règles et les consignes aux gens.»