Crime organisé et actes violents : un bar de danseuses sanctionné à nouveau
Le Bar Le Végas et Bar Casino, situé sur le boul. Marie-Victorin à Longueuil, a de nouveau été contraint de fermer temporairement ses portes en raison de plusieurs incidents. Parmi ceux-ci : actes de violence, présence de drogue, surconsommation d’alcool et présence de personnes liées au crime organisé.
À la suite d’une décision du tribunal de la Régie des alcools, des courses et des jeux le 12 février, l’établissement a dû fermer 10 jours et payer une sanction de 8000$. Cette décision, proposée d’un commun accord entre la Régie et l’entreprise, a été acceptée par le tribunal de la Régie.
Dans la décision, il est notamment mentionné que le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) a constaté des «manquements» lors de 51 événements survenus au bar.
Huit de ceux-ci concernent des actes de violence, présence de drogue et surconsommation de boissons alcooliques.
On y fait notamment référence à un homme décédé après avoir été frappé par une serveuse qui craignait pour sa sécurité. On évoque aussi une bagarre impliquant une dizaine d’individus, une serveuse possiblement intoxiquée au GHB et un homme trouvé inconscient dans sa voiture, possiblement à la suite d’un coma éthylique.
Il est également recensé 43 événements impliquant la présence de personnes liées au crime organisé. Entre autres, à 12 occasions, les policiers ont noté la présence d’individus connus pour être des relations ou des membres de gangs de rue.
À d’autres occasions, ils y aperçoivent des individus qui portent des signes associés à des bandes de motards hors-la-loi ou d’autres qui sont des relations de groupes comme les Hells Angels, Demons Choice, Devils Ghost ou Street Crew Central District.
Mesures à entreprendre
En réaction à ces constats, le propriétaire de l’établissement, Richard Labelle, s’est engagé à appliquer diverses mesures.
Entre autres, que tous les employés suivent une formation afin d’éviter la consommation excessive de boisson alcoolique, une présence accrue des agents de sécurité ainsi que l’interdiction d’entrer à toute personne qui porte des vêtements ou des signes distinctifs montrant une allégeance à un groupe criminalisé ou à un gang de rue.
Rappelons qu’il s’agissait d’une deuxième fermeture du genre pour l’établissement, qui avait reçu une sentence similaire de la Régie en 2017 à la suite d’une série d’événements violents survenus au bar depuis 2013.