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Front commun des trois collèges privés du chemin Tiffin pour une sécurisation de l’artère

le jeudi 16 février 2023
Modifié à 13 h 17 min le 16 février 2023
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Le chemin Tiffin borde plusieurs écoles, dont le collège Notre-Dame-de-Lourdes. (Photo : Le Courrier du Sud – Michel Hersir)

Les directions des collèges Charles-Lemoyne, Notre-Dame-de-Lourdes et Durocher, tous en bordure du chemin Tiffin, souhaitent un dénouement rapide afin de sécuriser l’artère. Le directeur du collège Charles-Lemoyne, David Bowles, a d’ailleurs rappelé l’importance d’une telle mesure lors de la séance du conseil de Saint-Lambert le 13 février.

«Je tiens à souligner le caractère unique de Tiffin au Québec, alors que le tronçon entre Désaulniers et Riverside abrite une garderie, deux écoles primaires, trois écoles secondaires et un cégep. Il y a près de 7500 élèves qui le fréquentent tous les jours», a d’abord souligné M. Bowles à propos de l’artère, qui est à cheval entre Saint-Lambert et Longueuil.

Ce dernier a soutenu qu’il n’y a «à peu près aucune mesure de mitigation aménagée» et que le chemin est particulièrement dangereux à la fin des classes, alors que piétons, cyclistes, automobiles et autobus foulent la rue. On y trouve également une bande cyclable bidirectionnelle.

Une rencontre avait été initiée par les fonctionnaires de Longueuil et Saint-Lambert le 14 novembre afin de présenter une solution aux directions d’école. Une consultation publique, qui n’a jamais eu lieu, devait également avoir lieu avant les fêtes, a indiqué M. Bowles.

Cette solution proposait de transformer cette portion de Tiffin en sens unique vers le fleuve, de rétrécir le chemin, d’y ajouter une piste cyclable unidirectionnelle de part et d’autre de la rue, ainsi que des débarcadères devant les écoles.

«On était enchanté par le projet. On l’appuyait, on nous a dit les fonctionnaires de Longueuil l’appuyaient, les parents avec qui on a parlé l’appuyaient, et comme ce sont les fonctionnaires de la Saint-Lambert qui nous l’ont présenté, on imagine qu’ils l’appuyaient», a affirmé M. Bowles.

Le conseil pas aussi convaincu

Si le conseil municipal de Saint-Lambert appuie les démarches afin de sécuriser l’artère, il s’est toutefois montré mitigé par rapport à la solution proposée.

Le conseiller Francis Le Chatelier a d’abord indiqué qu’il était en accord avec les deux pistes cyclables, mais pas avec le sens unique et les débarcadères.

«C’est une artère qui est utilisée par les autobus du Réseau de transport de Longueuil et je pense qu’on ne peut pas réduire la capacité de se déplacer avec ceux-ci. Et quand on sait que la raison du sens unique c’est parce qu’il y aurait un débarcadère à auto solo devant les collèges privés, je n’embarque pas dans la vision de mobilité durable», a-t-il déclaré.

Pour sa part, le conseiller Loïc Blanquaert a maintenu que le plan n’est pas acceptable, car il contrevient au principe d’aménagement de concentrer la circulation de transit sur les artères principales.

«Ce qui va se passer, c’est que les voitures vont bifurquer dans le réseau résidentiel à proximité de Tiffin et ça va créer un dangereux précédent. Ce sera dangereux pour les enfants qui jouent dans la rue, pour les enfants qui vont à pied à l’école. Il ne faut pas déplacer le problème pour en créer un autre», a-t-il affirmé.

Enjeux financiers

La mairesse Pascale Mongrain s’est dit en accord avec les observations de ses deux conseillers. Elle a en outre souligné que le conseil avait reçu la présentation du plan «récemment» et qu’une consultation publique est nécessaire, «parce que je ne pense pas que ce scénario règle toute l’affaire».

Mme Mongrain a ajouté que la consultation sera tenue le plus rapidement possible dans le contexte. «Ce ne sera pas la semaine prochaine!» a-t-elle mentionné.

Cette dernière a également évoqué des enjeux financiers reliés à un réaménagement du chemin.

«Le chemin Tiffin est en très mauvais état dessous. Investir une somme importante pour reconfigurer l’artère alors qu’il y certainement d’autres solutions possibles, sachant que dans deux, trois, quatre ans, il va falloir tout démolir pour refaire le dessous et le dessus de nouveau, c’est sûr qu’il faut être logique dans la façon d’investir l’argent», a-t-elle noté.

 

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