COVID-19
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La COVID force la fermeture d’urgence de la Halte du coin

le jeudi 13 janvier 2022
Modifié à 18 h 02 min le 13 janvier 2022
Par Yanick Cyr

ycyr@gravitemedia.com

La fermeture de la Halte du coin retourne des dizaines de personnes à la rue. (Photo: Denis Germain)

Le refuge pour personnes en situation d’itinérance la Halte du coin, située dans l’arr. du Vieux-Longueuil, doit fermer ses portes parce que trop d’employés sont atteints de la COVID-19. Des dizaines de personnes se retrouvent ainsi à la rue jusqu’à nouvel ordre, au moment où on annonce des températures froides ce week-end.

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«Notre personnel est tout simplement à bout de souffle parce que 18 de nos 24 employés ont reçu des résultats positifs à la COVID-19 dans les dernières semaines, a déclaré le directeur général de la ressource communautaire, Nicholas Gildersleeve. Depuis le début de la pandémie, nos intervenants offrent des services de première ligne à des personnes très susceptibles de contracter le virus, mais sans être adéquatement protégés.»

«Le matériel de protection disponible est inadéquat compte tenu des risques et les tests rapides ont tardé à être distribué pour tester les employés, a-t-il poursuivi. Ça fait longtemps que j’en parle [du personnel qui tombe malade], mais on a rien pu y faire.»

L’organisme sera fermé pour au moins cinq jours et son DG prévient qu’il ne rouvrira les portes du refuge avant d’avoir le personnel nécessaire pour assurer des services adéquats et le bien-être de ses employés. M. Gildersleeve précise que la majorité de son personnel est adéquatement vacciné.

Il s’inquiète du sort qui sera réservé aux personnes en situation d’itinérance sur la Rive-Sud alors que les grands froids ne font que commencer. 

«Avec la pandémie qui perdure, les températures froides et le nombre croissant de personnes qui se retrouvent en situation d’itinérance, il faut trouver des solutions rapides et efficaces pour soutenir et accompagner ces personnes», a-t-il ajouté.

Le directeur général travaille en collaboration avec la Ville de Longueuil dans le but de reloger sa clientèle dans d’autres ressources. «C’est un véritable branle-bas de combat depuis le début de la journée», a témoigné M. Gildersleeve jeudi. 

«Le milieu communautaire peut faire face à une crise sociale, mais pas une crise sanitaire, a continué M. Gildersleeve. On va essayer de faire de petits miracles, mais c’est une journée difficile.»