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Itinérance: la Halte du coin espère devenir un service permanent

le vendredi 02 octobre 2020
Modifié à 15 h 55 min le 01 octobre 2020
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Depuis août, les personnes en situation d’itinérance peuvent passer la nuit à l’église Notre-Dame-de-Grâces, ce centre de jour désormais devenu la Halte du coin. Les organismes mobilisés autour de cette ressource temporaire de l’arr. du Vieux-Longueuil espèrent prolonger ces services à plus long terme et en faire un centre permanent. En ce moment, les 16 lits disponibles répondent bien à la demande. Si les besoins augmentent, avec le froid qui s’amène, jusqu’à 25 lits pourraient être mis à la disposition des personnes itinérantes de la Rive-Sud. «C’est la première fois que nous avons une approche comme celle-là à Longueuil, avec une ressource 24/7 comparable à ce que fait Old Brewery Mission, illustre le coordonnateur de la Table itinérance Rive-Sud Gilles Beauregard. C’est une clientèle un peu plus rough, qui n’aurait peut-être pas été acceptée à l’Abri de la Rive-Sud.» Le centre, tout comme le centre d’hébergement temporaire au motel La Siesta, sur le boul. Taschereau, ont vu le jour en avril, afin de soutenir ces personnes vulnérables durement affectées par la pandémie. «C’est rare que l’on tient ce genre de discours, mais grâce à la COVID, on aura fait la démonstration hors de tout doute qu’il y avait un besoin d’urgence pour ces personnes, qu’il y avait un trou de service», évoque pour sa part la directrice générale du Repas du Passant, Danielle LeBlanc. Les trois organismes derrière le projet de la Halte du coin, soit le Repas du Passant, Macadam Sud et la Casa Bernard-Hubert, souhaitent ardemment que cette ressource devienne permanente. Ils tiendront une conférence de presse à ce sujet, le 19 octobre, alors que des inquiétudes entourent le financement. Surveillance Depuis quelques semaines, l’aide fournie aux personnes en situation d’itinérance à Longueuil a quelque peu été revue, explique Gilles Beauregard, à la Table itinérance Rive-Sud. Au motel La Siesta, quelques espaces demeurent disponibles, en prévision des besoins qui pourraient s’accentuer durant la deuxième vague. Seuls les itinérants qui ont un test positif à la COVID-19 y sont désormais dirigés. L’église de la rue Bourassa accueille ceux qui ne sont pas atteints de la COVID, alors que l’Abri de la Rive-Sud héberge les cas «verts» et «jaunes», soit ceux qui n’ont pas la COVID, ou qui en sont «peut-être» atteints. Les différentes partenaires continuent à surveiller la situation de près, notamment à la station de métro Longueuil–Université de Sherbrooke, où l’on retrouve surtout les «cas lourds, ceux qui ne viennent pas dans les ressources, parce qu’ils se font mettre dehors ou parce qu’ils ont des problèmes de comportement», avance M. Beauregard.