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La sentence d’Edgar Fruitier repoussée au 30 août

le vendredi 02 juillet 2021
Modifié à 0 h 00 min le 03 juillet 2021
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Edgar Fruitier (Photo : Le Courrier du Sud - Archives)

Le comédien Edgar Fruitier devra patienter encore deux mois avant de connaître son sort. La sentence du Brossardois reconnu coupable d’attentat à la pudeur devait être prononcée le 30 juin. Le juge Marc Bisson l’a plutôt reportée au 30 août.

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Rappelons que le comédien a été reconnu coupable d’attentat à la pudeur en juillet 2020. La victime, de sexe masculin, aurait été agressée à trois reprises entre 1974 et 1976 par l’homme qui a aujourd’hui 90 ans.

À chacun des événements, le comédien l’aurait agrippée par derrière pour lui toucher les parties intimes. La victime avait 15 ans au moment des premiers gestes allégués.

Le premier événement aurait eu lieu au chalet de l’accusé à Eastman, en Estrie, et les deux autres, à la résidence et au studio d’enregistrement d’Edgar Fruitier à Brossard.

Le comédien et la victime se connaissaient et entretenaient une relation que l’on peut qualifier d’affaires. La victime dit avoir eu une prise de conscience et avoir décidé de porter plainte après le dévoilement de l’affaire Éric Salvail, en 2017.

«Le chef d’accusation d’attentat à la pudeur n’existe plus, mais il s’agit du chef qui s’appliquait dans les circonstances à l’époque, avait expliqué la procureure Audrey Mercier-Turgeon au moment de la première comparution du Brossardois au palais de justice de Longueuil, le 20 juillet 2018. Il s’inscrit dans la branche des infractions à matière sexuelle qui impliquent des personnes mineures.»

Edgar Fruitier avait plaidé non coupable aux deux accusations qui pesaient contre lui en avril 2019. Son procès, tenu le 8 juin 2020, avait été très rapide, la Couronne n’ayant présenté comme preuve que le témoignage de la victime, prononcé lors de l’enquête préliminaire, et la défense, aucune.

Selon la procureure aux poursuites criminelles et pénales Erin Kavanagh, il n’y avait aucune ambiguïté dans les gestes qui ont été posés par l’accusé, «des gestes posés contre le gré de la victime sur plusieurs années».

La défense, elle, convenait que le Brossardois a commis des voies de fait à l’endroit de l’adolescent, mais rejetait le caractère sexuel des gestes.

Dans son verdict de culpabilité, le juge Marc Bisson affirmait que les gestes reprochés au Brossardois étaient «bien réels et ne prêtaient à aucune équivoque».

Avec la collaboration de Jonathan Tremblay et Philippe Lanoix-Meunier.

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