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L’abattage des cerfs est suspendu jusqu’au printemps

le mercredi 14 décembre 2022
Modifié à 9 h 18 min le 15 décembre 2022

(Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

La Ville de Longueuil doit mettre sur la glace son projet d’abattage des cerfs du parc Michel-Chartrand  jusqu’au printemps, en vertu de l'ordre que la Cour d’appel a rendu ce 14 décembre.

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Ce laps de temps permettra à la Cour de rendre sa décision sur le fond du dossier. Ainsi, la suspension de l'opération est effective jusqu'à ce qu'une décision soit rendue, ou au plus tard le 26 avril.

Dans cette décision, les juges Jacques J. Lévesque, Stephen W Hamilton et Michel Beaupré tiennent compte entre autres de la preuve sommaire qui souligne que «la période de mise bas des biches débute au printemps. Il est donc vraisemblable que la population du cheptel sera relativement stable d'ici là et que, dans la mesure où le dossier sur le fond procédera avec célérité, le préjudice à l'intérêt public qu'invoque la Ville ne devrait pas s'aggraver, alors que celui qu'en courraient les appelantes si l'abattage des cerfs débutait serait irréparable.»

«La SPCA de Montréal se réjouit de cette victoire en Cour d’appel et est surtout soulagée de savoir les cerfs du parc Michel-Chartrand en sécurité jusqu’à ce que le dossier puisse être entendu sur le fond», a commenté Me Sophie Gaillard, directrice générale par intérim et directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques à la SPCA de Montréal. 

«Le rapport de la société québécoise aux animaux a beaucoup évolué au cours des dernières années, a-t-elle ajouté. Procéder par défaut à la mise à mort d’animaux sauvages, simplement parce qu’on les considère «nuisibles», n’est plus considéré comme socialement acceptable aujourd’hui, d’autant plus que quand on regarde ce qui se fait ailleurs, on constate qu’une gestion responsable, éthique et innovante de la faune, basée sur la science et appuyée par l’avis d’experts, est possible.»

Du côté du cabinet de la mairesse Catherine Fournier, on indique que la Ville maintient sa position et qu'elle laisse le processus judiciaire suivre son cours.

Rappel

Après un refus de la Cour supérieure le 25 octobre, la Cour d’appel avait accepté d’entendre la cause de l’entreprise Sauvetage Animal Rescue, représentée par Me Anne-France Goldwater, et de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal, représentée par Me Marie-Claude St-Amant, aussi présidente du CA de la SPCA Montréal.

Le juge Stephen W. Hamilton de la Cour d’appel avait souligné dans sa décision «que la situation est exceptionnelle et que le meilleur intérêt de la justice requiert que la permission d’appeler soit accordée». (A.D.)