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Le FBI enquête sur des espions chinois à Brossard

le samedi 25 janvier 2020
Modifié à 11 h 29 min le 25 janvier 2020

Le professeur de l’Université McGill Ishiang Shih, un résident de Brossard sur lequel enquêtait le FBI, aurait collaboré avec des diplômés de son institution universitaire à un réseau d’espionnage en vue d’aider le développement de missiles en Chine. Selon La Presse, qui a obtenu des documents inédits du FBI, le professeur qui a participé au programme spatial canadien a dirigé un petit laboratoire situé sur la rue Auteuil, qui est considéré comme un nid d’espions servant les intérêts de l’armée chinoise. Selon le quotidien, Shih et les personnes liées à ce laboratoire exportaient de façon illégale en Chine des circuits intégrés de Taïwan et des États-Unis afin de reproduire la technologie dans une usine chinoise. Cette technologie  servirait entre autres à des systèmes de guidage de satellites et de missiles. Le professeur agrégé au département de génie de l’Université McGill aurait reçu des millions de dollars de la Chine pour acheter des composants à usage mixte civil et militaire. Selon les documents du FBI cités par La Presse, l’organisme de recherche militaire chinois Institut 607 aurait indiqué à Shih et son groupe les fréquences et la puissance des circuits intégrés à copier. L’extradition d’Ishiang Shih est réclamée par la justice américaine. Le frère du professeur, Yi-Chi Shih, y a d’ailleurs été reconnu coupable pour exportation illégale de marchandises contrôlées, puis de fraude et de complot pour accéder illégalement à un réseau informatique. Il avait été arrêté à Los Angeles en janvier 2018, au même moment où la GRC avait mené une perquisition en lien avec l’enquête du FBI à la résidence de la rue Auteuil, utilisée comme bureau pour la firme de recherche et développement JYS Technologies, dont Shih et sa femme étaient les actionnaires. Des collaborateurs canadiens seraient impliqués dans ce réseau criminel, selon le FBI. Ishiang Shih a jusqu’ici toujours plaidé qu’il s’agit d’un malentendu sur ses recherches scientifiques et que la poursuite n’était pas liée à la sécurité nationale. (A.D.)