Actualités

Le syndicat porte plainte contre l’entreprise

le mardi 28 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 28 avril 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

Loin de se négocier facilement, la première convention collective de travail des chauffeurs de camion de bitume de l’usine d’asphalte de la compagnie Chagnon Claude Entreprise de Saint-Hubert se déroule sous une pluie de requêtes.

L’entreprise, qui vient de perdre une première requête demandant la tenue d’un vote secret des travailleurs sur les offres patronales, doit maintenant faire face à une plainte pour ingérence et mauvaise foi de la part du syndicat auprès de la Commission des relations du travail.

«La cause sera entendue en mai», confirme le représentant syndical des Teamsters, local 1791, Alain Mineau. Ce dernier précise «que l’employeur n’a remis qu’une seule feuille de papier en guise de convention collective après seulement trois rencontres de négociation de vingt minutes chacune».

Les entreprises du groupe de construction et de génie civil comptent plus de 150 employés, mais cette nouvelle accréditation syndicale, créée en juin 2014, ne représente qu’une quinzaine de travailleurs.

«Ce n’est pas seulement une question salariale; ces travailleurs veulent le respect de l’ancienneté dans le travail et pour leur choix de vacances», affirme le représentant syndical.

Les parties doivent maintenant se rencontrer en présence de la conciliatrice Nadine Côté, nommée par le ministère du Travail. «L’employeur n’aura pas le choix. Il va falloir qu’il s’assoie et négocie», dit Alain Mineau.

Situation économique difficile

Dans le jugement rendu par le juge Mario Chaumont, de la Commission des relations du travail, on indique que la compagnie a décidé de présenter une proposition globale à ses travailleurs parce que «l’entreprise n’a guère de marge de manœuvre» et «que sa situation économique est peu reluisante».

Le juge conclue cependant que la courte période de négociations de trois séances «ne sont pas suffisantes pour ordonner une ordonnance de vote» et «qu’accueillir la requête serait contraire tant à la lettre qu’à l’esprit du code».