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Noyade d’un enfant à Saint-Lambert : c'était de nature accidentelle, confirme une coroner

le mercredi 05 avril 2023
Modifié à 14 h 19 min le 05 avril 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

(Photo gracieuseté)

La noyade d’un enfant de quatre ans dans une piscine creusée résidentielle de Saint-Lambert le 11 juin 2022 était bel et bien de nature accidentelle, conclut le rapport de la coroner Me Marie-Pierre Charland. Au moment des faits, la piscine n’était pas totalement remplie, de sorte qu’il y avait une hauteur d’eau de 107 cm dans la partie la plus profonde. L’enfant ne savait pas nager.

La coroner souligne que très peu d’eau peut provoquer une noyade et que celle-ci peut survenir en quelques secondes, «durant lesquelles la personne qui se noie ne peut pas crier pour alerter ses proches», peut-on lire dans le rapport publié le 23 mars.

Me Charlan mentionne aussi que les installations n’étaient pas conformes aux exigences de la Loi sur la sécurité des piscines résidentielles, nouvellement en vigueur au Québec. Il était possible d’accéder à la piscine directement à partir du domicile. Le bassin n’était pas entouré d’une clôture et il n’y avait pas de «dispositif passif» pour en limiter l’accès.

«Dans le cadre de l’investigation, j’ai recommandé verbalement à un parent de veiller à ce que les travaux nécessaires soient effectués afin que l’installation de la piscine creusée résidentielle respecte les récentes normes de sécurité à cette présente loi», indique Me Charland. 

Selon le rapport, l’enfant était depuis une semaine en mesure d’ouvrir lui-même la porte de la maison donnant accès à la cour arrière où se trouve la piscine. Deux semaines avant l’événement tragique, l’enfant, intéressé par les insectes, en avait aperçus dans le bassin.

Récit des événements

Le 11 juin 2022, un parent à l’intérieur de la maison cuisine un aliment pour son enfant, à sa demande. Après un moment, ne l’entendant plus, le parent se met à sa recherche, vers 16h09. Il retrouve son corps inerte flottant dans la piscine.

Il commence rapidement des manœuvres de réanimation et contacte le 911. Quatre minutes plus tard, des policiers arrivent sur les lieux et prennent  le relais, suivis ensuite d’ambulanciers. L’enfant est conduit à l’Hôpital Charles-Le Moyne vers 16h33. Les manœuvres de réanimation se poursuivent jusqu’à 17h20, en vain.

L’autopsie réalisée sur le jeune corps n’indique aucune trace de lésion traumatique, de malformation ou de cause anatomique du décès. 

Quelques jours après la tragédie, une campagne de sociofinancement avait été organisée pour soutenir la famille. elle a amassé plus de 10 000$.