Opinion – Les deux solitudes de Greenfield Park

J’ai lu avec intérêt votre article sur les deux solitudes de Greenfield Park. Bravo pour ce portrait de notre arrondissement. Je suis un citoyen de l’arr. de Greenfield-Park depuis pratiquement toujours. L’image des deux solitudes est effectivement une réalité depuis toujours. J’ai grandi dans les années 1970 et 1980 et j’ai eu la chance de côtoyer du bon monde des deux camps, dans le sport surtout. Malheureusement, le camp anglophone a vu quitter une majorité de ses membres qui ne maîtrisaient pas assez le français pour bien gagner leur vie dans la Belle province. Les tensions politiques autour de la question de l’indépendance du Québec ont aussi motivé plusieurs familles à se diriger vers l’Ouest, sur la 401, ou vers l’Alberta ou la Colombie-Britannique. Malheureusement, les tensions linguistiques refont surface à l’occasion. Ces tensions sont nourries par les politiciens locaux, qui maintiennent la ligne dure pour contenter leur base électorale, ou bien par un manque de considération de la Ville centre. Peu importe, à mon avis, si on décide d’élire domicile au Québec, je crois qu’un effort doit être fait pour comprendre et parler le français, surtout pour obtenir des services de base ou dans le réseau de la santé. Les deux bords gagneraient à en apprendre plus l’un de l’autre par rapport à la culture et l’histoire. Mais bon, tant que les deux bords demeureront en tranchées et refuseront de se voir et de découvrir l’autre, ça va demeurer comme ça, jusqu’au jour où les changements démographiques s’en occuperont d’eux-mêmes. Est-ce qu’on parlera à ce moment d’assimilation naturelle?
Brian Leclerc