Opinion

OPINION – Pour l'axe Brossard-Longueuil, le REM est-il la technologie appropriée ?

le vendredi 11 mars 2022
Modifié à 0 h 00 min le 10 mars 2022

Résidents de Brossard, nous rêvons comme piétons, automobilistes et utilisateurs du transport en commun d’une meilleure qualité de vie dans notre ville et sur la Rive Sud. Nous sommes horrifiés à l'idée d'un REM aérien dont l’énorme structure en béton dévisagerait à tout jamais le boulevard Taschereau et le Vieux-Longueuil.

Une option plus intéressante, un moyen de transport au sol, contribuerait davantage à revitaliser un boulevard Taschereau souffrant de ses nombreux locaux placardés et centres commerciaux laissés à l'abandon. Un tramway ou un tram-train serait à échelle humaine et favoriserait l'émergence d'immeubles à bureau et commerciaux de même que la densification de cet axe.  

Un tel transport en commun moderne et efficace stimulerait vraisemblablement l’achalandage à l'intérieur de nos villes, contrairement au REM qui avec ses gares distantes convient davantage aux déplacements vers Montréal.

Cette solution du tram-train offre la possibilité d'un prolongement à moindre coût pour desservir en mode train des destinations plus éloignées (rappelons-nous que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) jugeait trop coûteux le prolongement du REM vers Chambly).

Un  transport terrestre pour le tronçon Brossard-Longueuil pouvant ensuite circuler plus rapidement à l'extérieur de celui-ci est vraiment souhaitable. La technologie du tram-train existe et on en trouve de très belles réalisations (voir Wikipédia).

Le premier ministre du Québec et la CDPQ avec leurs propositions de REM illustrent parfaitement la loi du marteau de Maslow :«Si le seul outil dont vous disposez est un marteau, vous tendez à considérer tout problème comme un clou.»

Afin de ne pas avoir à choisir entre un REM aérien ou rien du tout, il est essentiel que les autorités concernées consultent d'abord les citoyens pour définir les bases d’un projet de transport structurant pour la Rive-Sud.

Madeleine Renaud et Claude Berger