Sports
Baseball

Plus de 250 km pour pouvoir jouer avec les Ducs

le lundi 18 juin 2018
Modifié à 10 h 47 min le 18 juin 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

De trois à quatre fois par semaine, Philippe Dion part de Magog et emprunte les autoroutes 10 et 30 en direction du parc Paul-Pratt, au son du country et de la musique électronique. Le vétéran de 22 ans a choisi ce mode de vie pour une seule raison: la chance de remporter le championnat à sa dernière saison dans la Ligue de baseball junior élite du Québec avec les Ducs de Longueuil. «Quand tu as un joueur de la trempe d’Anthony Quirion dans l’alignement, tu ne peux pas passer à côté de cette opportunité, lance d’entrée de jeu le joueur de champ extérieur des Ducs, qui ne tarit pas d’éloges pour son coéquipier. Je pense qu’on a l’équipe pour gagner cette année et se rendre aux Championnats canadiens.» De Coaticook à Longueuil Philippe Dion a démarré sa carrière dans la Ligue de baseball junior élite avec Coaticook, avant de se joindre aux Ducs à sa deuxième année. «À Coaticook, j’avais perdu ma confiance. J’avais besoin de changement», confie-t-il à propos de son premier séjour chez le Rocket Big Bill. Mais après plus de deux saisons avec les Ducs, un échange l’a retourné à son équipe d’origine. Puis, à la fin de la dernière saison – qui s’est terminée rapidement pour le Rocket Big Bill, défait par les Ducs au premier tour des séries –, il a exprimé à ses entraîneurs le souhait de revenir chez les Ducs. Constance au bâton Philippe Dion ne s’est jamais considéré comme un frappeur de force. Il croit toutefois avoir un talent unique qui explique son succès: il arrive toujours à se placer sur les sentiers. N’ayant jamais claqué la longue balle par les années précédentes, Philippe Dion se dit surpris d’avoir déjà trois circuits à sa fiche cette saison. «J’ai plus d’expérience cette année. Le stress ne m’atteint plus comme il peut le faire chez les recrues, indique-t-il. Je lis mieux le compte et je vois plus clair dans le jeu du lanceur. On verra ce que ça va donner!» Un meneur silencieux L’athlète de Magog croit faire partie du groupe de meneurs chez les Ducs, mais à sa façon. «J’aime bien mon rôle de vétéran. Je suis un leader silencieux, admet Philippe Dion. J’aime conseiller les jeunes joueurs sur ce qu’ils doivent ou ne doivent pas faire. C’est mon côté entraîneur qui ressort.»