Regarder l’éclipse solaire avec le premier ministre

Des cris d’excitation et une salve d’applaudissements ont accueilli l’éclipse totale à 15h26 devant l’école Georges-Étienne-Cartier à Longueuil. Parmi les élèves, enseignants et parents, le premier ministre François Legault est venu vivre ce moment avec les jeunes.

«La couronne solaire, c’était magnifique», a lancé une élève, qui répondait à la question du premier ministre demandant à la jeune assistance ce qu’elle avait préféré de l’éclipse.

«J’ai vécu un moment spécial avec vous. C’était quand même impressionnant, qu’on passe du jour à la nuit, et de la nuit au jour», a relaté M. Legault.

«On est un peu comme des fourmis, a-t-il aussi philosophé. Il ne faut pas trop se prendre au sérieux.»

Le premier ministre voyait l’éclipse comme «une belle occasion de faire des sciences». «Qui aime les sciences? a-t-il d’ailleurs demandé aux élèves. Vous savez que c’est important, c’est là que l’innovation se fait.»

(Photos: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Avant le grand moment

Des dizaines d’élèves étaient sortis à l’extérieur, assis ou debout sur de grandes bâches déposées sur le terrain gazonné, prêts à vivre ce moment qui ne se reproduira au Québec qu’en 2106. Des familles s’étaient aussi jointes à l’événement.

Plusieurs portaient le pyjama pour cette journée spéciale, qui donnait à vivre une minute trente de «nuit» en plein après-midi.

(Photos: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Ryan Bouaine, élève de cinquième année, avait très hâte de voir l’éclipse. L’idée d’être plongé dans le noir en plein jour ne l’effrayait aucunement

«Ça m’excite», a-t-il dit.

Avec son enseignante, sa classe a pu regarder des vidéos d’éclipse et tester les lunettes de protection. Ryan était donc bien en mesure d’expliquer ce que l’on s’apprêtait à voir.

«C’est quand la Lune passe devant le Soleil. Même si le Soleil est 400 fois plus grand, la Lune est plus proche, et quand elle passe dans notre angle, c’est vraiment noir. Et c’est ça que j’aime», a-t-il détaillé.

Les élèves prennent-ils pleinement conscience de la rareté de ce phénomène? «Je ne sais pas s’ils le réalisent, mais ils se le font dire en s’il vous plait!» a lancé Catherine Cloutier, enseignante en troisième année. 

Au micro, la directrice a invité les élèves à se tourner vers le Soleil et à arborer les lunettes de protection.

L’enthousiasme était à son comble quelques minutes avant que l’éclipse ne devienne totale. «C’est un croissant! C’est un croissant!» clamaient trois jeunes filles.

(Photos: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Préparatifs

Depuis plusieurs semaines que l’école est en mode préparatifs pour le 8 avril, en organisant des ateliers d’écriture et de lecture, et des séances de science. Les élèves ont pu apprendre non seulement ce qu’est une éclipse, mais aussi tout ce qui entoure cette expérience, comme la noirceur et la baisse de température.

Tout en s’assurant d’un déroulement sécuritaire, «on voulait avoir un esprit festif», a signifié Martine Cloutier, directrice générale de l’école. D’où l’idée d’une activité extérieure pour tous, en pyjama.

Si certaines écoles ont décidé de ne pas ouvrir leur portes en ce 8 avril, Mme Cloutier estime que «tout s’est super bien passé». «À partir du moment où l'on a pris la décision, ç’a s’est passé rondement. On a prolongé les heures de classe, tout le personnel a levé la main pour participer à l’événement.»

Le premier ministre a été accueilli comme une vedette par les élèves de l'école Georges-Étienne-Cartier. Plusieurs voulaient pouvoir échanger quelques mots avec M. Legault et lui serrer la main. 

(Photos: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)