Culture

Sous le maquillage de Gaby Gravel

le jeudi 18 février 2016
Modifié à 0 h 00 min le 18 février 2016
Texte du Brossard Éclair

Derrière Gaby Gravel, la fausse «artiste maquilleuse» la plus populaire du web, il y a une comédienne qui ne réalise pas encore l’ampleur de sa nouvelle popularité. Rencontre avec Florence Longpré.

Si elle a enchaîné les rôles dramatiques depuis sa sortie de l’école de théâtre, Florence Longpré caressait depuis longtemps le rêve de faire de la comédie. «J’ai toujours su que j’allais faire plus du comique. J’étais très amoureuse de ce style-là. Quand Like-moi! est arrivé, j’étais contente parce que c’était comme un rêve que je n’attendais plus.»

Florence Longpré, qui a un grand talent d’écriture, ne touche que très peu aux gags des sketchs de Gaby Gravel, qui sont écrits par Marc Brunet. Elle s’occupe de donner beaucoup de charme au personnage, qui, selon elle, a séduit les Québécois par ses propos francs. «Elle n’a pas de filtre! C’est rare qu’on peut se permettre de dire ce qu’elle dit dans la vie!»

La célébrité vite gagnée par la comédienne la déstabilise par moments. «Des fois, j’ai des palpitations, ça me fait peur! Sur le web, il y a beaucoup de commentaires sur moi. C’est aussi très spécial de faire beaucoup d’entrevues, de se faire prendre en photo, d’aller sur des plateaux de tournage. Je ne suis pas habituée.»

Frileuse sur les réseaux sociaux, Florence Longpré ne pense pas s’exposer davantage sur le web. «J’ai au-dessus de 1 000 personnes qui me suivent sur Instagram et, pauvres elles, je n’ai qu’une dizaine de photos!» Celle qui a toujours été plutôt discrète compte bien le rester.

Auteure, mais comédienne avant tout

Florence Longpré a fait ses preuves en tant que comédienne, mais peu de gens savent qu’elle est aussi une auteure accomplie. C’est totalement par hasard qu’elle a découvert cette facette du divertissement, mais y est restée: «Quand tu es finissant, tu fais une audition devant les metteurs en scène, les agents, gens du milieu. Ma scène que j’avais faite pour ça, c’est moi qui l’avais écrite, parce que je ne trouvais pas un personnage que je voulais faire, qui était humoristique et dramatique à la fois. La comédienne Debbie Lynch White était là et m’a ensuite demandé de lui écrire une pièce. C’est comme ça que je suis devenue auteure! J’aime vraiment beaucoup ça. J’ai encore un peu un sentiment d’imposteur parce que je n’ai pas étudié là-dedans. Je me considère plus comédienne.»

Elle confie être aussi en écriture d’un roman, en plus de deux pièces de théâtre, qui seront présentées au Théâtre La licorne en 2016 et 2017.

Fana d’improvisation

S’il est facile de déceler sur le visage de Florence Longpré beaucoup d’admiration pour son métier lorsqu’elle en parle, il est encore plus impressionnant de la voir s’illuminer lorsqu’on la questionne sur sa passion pour l’improvisation. La comédienne fait de l’impro depuis 14 ans et n’est absolument pas prête à arrêter. Elle joue dans deux ligues: la LIM et la LNI.

«En tant qu’improvisateur, tu apprends à être  »on » rapidement. Ça t’amène une répartie incroyable. Tu deviens metteur en scène de toi même, tu es ton propre scénariste. Ce n’est pas étonnant de voir qu’il y a beaucoup de créateurs au Québec qui sont passés par l’improvisation.»

En plus de tous ces projets télé, théâtre et impro, la comédienne rêve d’un jour jouer au cinéma, «dans un film à grand déploiement».

D’ici là, la très comique Florence Longpré confirme que Gaby Gravel «sortira un peu du cadre de Like moi» dans les prochaines semaines. Elle reprendra aussi son rôle de Coralie dans Mémoire vives, dont les tournages commenceront ce printemps.

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