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Une captation foncière pour financer le SLR

le mercredi 03 août 2016
Modifié à 12 h 23 min le 09 avril 2021
Texte du Brossard Éclair TRANSPORT. Pour financer son projet de SLR, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) demande que les villes se trouvant sur le tracé du futur réseau électrique métropolitain (REM) imposent des redevances aux nouveaux projets immobiliers qui verront le jour aux alentours des stations et souhaite percevoir une partie de ces recettes fiscales. Ce mode de financement, appelé captation foncière a été appliqué dans plusieurs projets d'envergure à travers le monde, notamment à New York, Portland et Hong Kong. Le porte-parole de la CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement responsable du projet, Jean-Vincent Lacroix, précise d'emblée que les négociations avec les Villes et les différents paliers de gouvernement sont encore au stade préliminaire. Les représentants de la Caisse en ont déjà parlé avec les villes concernées et Jean-Vincent Lacroix souligne «qu'elles étaient, à première vue, essentiellement d'accord avec le principe, mais que certains éléments restaient encore à discuter». «Le principe vers lequel la Caisse souhaite aller est d'identifier conjointement un pourcentage de captation et fixer un périmètre autour des stations, dit Jean-Vincent Lacroix, mais les détails restent encore à déterminer. On cherche à implanter le mécanisme le plus juste et équitable possible. Nous comptons cibler seulement les nouveaux développements ainsi que les bâtiments qui subiront des transformations majeures.» Jean-Vincent Lacroix estime que «le périmètre pourrait varier en fonction de la densité de population. Selon des études obtenues par la CDPQ Infra, ce type de projet entraine des retombées significatives dans une zone étant accessible en 15 minutes à pied de la station. Le périmètre visé pourrait donc être sensiblement proche de celui-ci.» Il se pourrait donc qu'il y ait une différence de périmètres entre les zones plus rurales sur la couronne nord, et celles plus urbaines de Montréal et de Brossard. Réticence sur de Deux-Montagnes et Kirkland Radio-Canada révélait le 28 juin que les maires de Deux-Montagnes et de Kirkland, villes où passera le SLR, remettent en question le mode de financement proposé par la Caisse. Ces derniers craignent un partage inéquitable de la facture estimant que les autres villes de la région devraient participer au financement du SLR puisqu'elles profiteront également des retombées économiques du projet. Le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, serait également réticent à l'idée de devoir partager une partie de ses recettes fiscales, estimant que la taxation est le «seul pouvoir de revenus» des villes. Pas de commentaire à Brossard Trois stations du SLR sont prévues à Brossard: une située près du Terminus Panama (Panama), une le long de l'autoroute 10 (Du Quartier) et une autre près de l'autoroute 30 (Rive-Sud), qui desserviront le Quartier DIX30. Une quatrième station située près d'un futur stationnement incitatif sur le boul. Chevrier est également envisagée, mais demeure encore incertaine. Brossard est donc un partenaire important de la Caisse dans ce projet. La Ville a refusé de commenter le dossier, mais le mode de financement proposé par la Caisse soulève néanmoins certaines questions sur la Rive-Sud. Comme sur la couronne nord, les villes à proximité comme Longueuil, La Prairie et Candiac pourraient être appelées à participer au financement du SLR. Il est trop tôt pour savoir si la Ville de Brossard formulera une telle demande à la CDPQ Infra. La Caisse investira 3 G$ du bas de laine des Québécois dans ce projet estimé à 5,5 G$, dont l'inauguration est prévue avant la fin de 2020.