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Moins de pression aux Jeux olympiques qu'aux Nationaux, pense Julianne Séguin

le vendredi 09 février 2018
Modifié à 9 h 22 min le 09 février 2018
La Longueuilloise Julianne Séguin et son partenaire de couple en patinage artistique et le Pistolois Charlie Bilodeau sont à PyeongChang en Corée du Sud depuis lundi pour les premiers Jeux olympiques de leur carrière. Les deux ne s'en cachent pas, ils y seront moins sous pression qu'à leurs derniers championnats nationaux, il y a un mois à Vancouver. «Notre préparation était d'abord axée sur les Nationaux, car nous étions quatre couples pour trois places disponibles aux Jeux olympiques, dit Julianne, toujours positive. Nous pouvions perdre une opportunité, c'était un summum de fébrilité et de stress. Cette fois nous allons à PyeongChang où nous avons tout à gagner.» Tout à gagner à PyeongChang Peu importe leurs résultats, ils prendront de l'expérience pour les Jeux olympiques de 2022.  «Même si une médaille est à notre portée, nous ne serons pas sous les projecteurs comme Megan Duhamel et Eric Radford [sept fois champions canadiens et double champions du monde 2015 et 2016]. En fait nous somme les bébés ici, nous ferons partie d'une équipe canadienne très expérimentée avec sept ou huit athlètes qui en seront à leurs deuxièmes ou troisièmes Jeux. Ils ont commencé à nous donner des conseils. Nous voyons déjà que nous ferons partie d'une équipe unie et solidaire, ça aidera.» Depuis leur début chez les seniors, c'est la première fois que le couple local participera à deux compétitions majeures consécutives en fin d'hiver. En raison de blessures, ils ont raté les Mondiaux de 2016 et les Canadiens de 2017. «Ça prouve que nous avons bien fait de commencer notre saison plus modérément et de viser la pleine forme aux moments opportuns, relève l’athlète. Nous allons aux Jeux au sommet de notre forme après un début de saison plus modeste.» Leur préparation n'a pas été de tout repos. «Après notre place aux Jeux confirmée, nous avons été sur un nuage avec toutes les célébrations et entrevues médiatiques. Quand nous sommes retournés à l'entraînement, ce fut un choc, admet Julianne. Nous avions l'impression de revenir de vacances. Mais sur la patinoire nous avons tout fait ce qui était prévu. Nous avons décortiqué les vidéos des Nationaux, amélioré la fluidité de nos chrographies et avons beaucoup répété. Nous sommes prêts.» Une médaille en équipe? Dans leur mire, il y a la compétition en couple, dont le programme court aura lieu le 14 février (20h, heure du Québec) et le programme libre le lendemain à 20h30. Mais ils pourraient aussi être en action aussi tôt que 48 heures après la cérémonie d'ouverture et même remporter une médaille lors d'une nouvelle compétition le 11 février. Le CIO ayant décidé d'ajouter des épreuves mixtes dans certains sports, une compétition par équipe s'est ajoutée en patinage artistique. Le meilleur patineur solo, la meilleure femme solo, le meilleur couple et le meilleur couple de danse des meilleurs pays s'affronteront au total des points des quatre épreuves. «Megan et Eric sont nos représentants en couple, mais nous sommes les remplaçants désignés au cas où ils décideraient de garder leur énergie pour l'épreuve de couple, explique-t-elle. Nous sommes dans le néant mais prêts à tout. Nous sommes habitués de n'avoir que deux ou trois jours pour se préparer pour nos compétitions lors des Grand Prix traditionnels», assure-t-elle. Pour sa compétition en couple, les objectifs sont plus ou moins chiffrables. «Les résultats en terme de points seront jugés plus sévèrement qu'aux Nationaux. Nous ne visons pas de total de points en particulier, mais de performance. Nous voulons faire aussi bien ou mieux qu'aux Canadiens et tant mieux si ça nous mène au podium», conclut l’athlète.

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