Société
Art de vivre

Émouvant documentaire sur Amy Winehouse

le vendredi 27 novembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 27 novembre 2015
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Amy - Étoiles: *** et demie

Histoire contemporaine s’il en est une, la montée au firmament des stars de la chanson et la chute de la même artiste exceptionnelle se seront déroulées devant nos yeux. Les frasques de la chanteuse britannique Amy Winehouse auront fait les manchettes et illustré combien une jeune femme peut se perdre lorsque la popularité est si soudaine et si accaparante.

Le film du documentariste Asif Kapadia est terriblement touchant. Le réalisateur nous présente Amy, encore petite fille, alors qu’elle découvre ce talent et cette voix qui est la sienne. De petits contrats en petites salles, l’adolescente devient à force de travail et de stratégie une voix connue et reconnue. Elle devient femme aussi.

Celui qui nous a donné le documentaire sur la vie d’Ayrton Senna en 2010 fait un travail remarquable. Quelques lignes d’un narrateur permettent de relier des films personnels, des documents amateurs et des reportages de la télé qui, mis ensemble, exposent cette image pas trop jolie de la folie qui règne en Angleterre avec leurs artistes les plus appréciés.

Nous n’irons pas jusqu’à dire que les médias sont les seuls responsables de la chute d’Amy Winehouse. La jeune fille a quand même fait de mauvais choix, mais la pression est terrible et on s’inquiète pour elle assez rapidement à regarder son cheminement et le combat qu’elle livre à ses démons.

Il ne fallait pas être devin pour prédire que la plus belle voix jazz depuis des lustres allait mourir à un jeune âge. Si son premier album, Frank, a connu un succès immédiat dans son pays d’origine, ici, en Amérique du Nord, c’est l’album suivant qui l’a fait connaître.

Son look, sa chevelure, ses tatouages, son maquillage et sa silhouette trop souvent d’une maigreur symptomatique auront marqué la musique des années 2000. À 27 ans, Amy Winehouse est allée rejoindre les Jim Morrison, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Brian Jones, Robert Johnson et Kurt Cobain qui sont décédés au même âge.

Cas désespéré

Étoiles: ** et demie

Avec ce film, la comédienne Amy Schumer a attiré tous les regards de l’industrie durant un mois l’été dernier. C’est que l’actrice n’a pas seulement participé à son premier long métrage, mais c’est aussi elle qui en a rédigé le scénario.

Inhabituelle, cette double performance en a impressionné plus d’un. Le réalisateur Judd Apatow, un cinéaste expérimenté, s’est amusé à mettre en images ce que l’actrice principale de son film avait imaginé. L’histoire de cette production tourne autour d’Amy (Amy Schumer), une jeune femme délurée qui, à un très jeune âge, s’est laissée convaincre que la monogamie n’existait pas.

C’est son père (Colin Quinn) qui lui a expliqué que l’exclusivité sentimentale était une vue de l’esprit. Ça ne laissait entrevoir rien de bon dans sa vie sentimentale. À l’âge adulte, Amy collectionne les histoires d’un soir et elle ne lésine ni sur l’alcool ni sur les parties de jambes en l’air.

Un jour, la jeune femme, qui écrit pour un magazine urbain dirigé par une éditrice à moitié folle (Tilda Swinton), est, bien malgré elle, dépêchée pour un article qui concerne un médecin orthopédiste (Bill Hader) qui se spécialise dans une clientèle sportive d’élite.

Quelque chose de particulier se passe entre la journaliste et le médecin lorsqu’Amy réalise que sa vie n’a pas de sens et que cet homme plutôt discret pourrait être un point d’ancrage salvateur.

Il faut souligner la présence de LeBron James, la plus grande vedette de la National Basketball Asociation. Le joueur des Cavaliers de Cleveland s’avère le meilleur acteur que la NBA a su porter à l’écran. Sa présence dans l’histoire entre Amy et Dr Aaron est pertinente, drôle et efficace. Soulignons aussi la présence de Marisa Tomei et Daniel Radcliffe dans un film projeté durant une scène qui se passe au cinéma.

Au final, nous ne comprenons pas l’engouement pour ce film et son actrice principale.

Cas désespéré de Judd Apatow