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Paul à Québec: un film québécois à voir

le vendredi 08 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 08 janvier 2016
Par Pascal Cloutier

pascal_cloutier@gravitemedia.com

Paul à Québec - Étoiles: *** et demie

:«Paul à Québec», de François Bouvier (Les matins infidèles, Histoire d’hiver, Maman Last Call) nous ramène 15 ans en arrière et réussit à provoquer la nostalgie d’une époque qui n’est vraiment pas très lointaine. La nostalgie que suscite chez le spectateur cette histoire de famille provient plus du matériel duquel on a tiré le film que du scénario lui-même.

Bouvier a fait un très bon travail en reprenant l’esprit des bandes dessinées de Paul Rabagliati, l’auteur de la série «Paul». Le résultat est très divertissant et le drame que vit la famille Beaulieu, à Saint-Nicolas, en banlieue de Québec, rapproche les sœurs et leurs conjoints, les grands-parents comme les petits-enfants. La maladie du patriarche va chambouler la vie de tout un chacun.

Les sœurs Beaulieu (Julie LeBreton, Brigitte Lafleur, Myriam Leblanc) vivent avec le drame de voir leur père malade de façon très différente. Les conjoints (Patrice Robitaille, Mathieu Quesnel) dont fait partie Paul (François Létourneau) assistent du mieux qu’ils peuvent à cette histoire difficile. Paul, qui s’entend bien avec son beau-père (Gilbert Sicotte) essaie de son mieux pour répondre aux besoins d’attention de sa femme et de sa belle-mère (Louise Portal).

À travers des anecdotes, c’est une trame narrative très sympathique qui s’installe et qui nous démontre le meilleur des familles. Ils ne sont pas rares, ceux qui n’apprécient pas autant leur famille élargie comme le font les Beaulieu. C'est beau de voir ça. Le talent de Rabagliati pour nous décrire les choses est exploité de bien belle façon par le réalisateur Bouvier.

Le jeu des acteurs n’est pas très compliqué et ils sont tous très bons. Personne de la distribution ne transcende quoi que ce soit, mais ils réussissent tous à nous embarquer, à nous émouvoir, à nous faire rire, à nous faire pleurer.

Un bien beau film basé sur des fondations solides dont tout le mérite revient à l’auteur de romans graphiques exceptionnels et très sympathiques.

À voir.

Bonjour les vacances

Étoiles: ***

Après «Bonjour les vacances» (1983) qui voyait la famille Griswold traverser les États-Unis, «Bonjour les vacances II» les envoyait en Europe deux ans plus tard. Il y a eu en 1997 un épisode qui se déroulait à Las Vegas, mais celui-ci n’était pas très réussi. C’est en 1989 que la famille Griswold nous invitait à son party de Noël complètement fou.

C’est probablement, avec l’original, l’épisode dont on se souvient le plus et, chaque Noël, il se trouve une chaîne en mal de reprises qui le place à l’horaire.

Plus de trente ans plus tard, voilà qu’on apprend que la franchise «Bonjour les vacances» renaît de ses cendres. Vous vous souvenez de Rusty, le garçon des Griswold? Et bien le voilà qui reprend le flambeau avec sa petite famille. Celui qui a déjà été incarné par Anthony Michael Hall, Jason Lively, John Galecki et Ethan Embry, nous revient sous les traits d’Ed Helms qu’on a connu dans le rôle du dentiste maladroit de la série «The Hangover».

Rusty décide de passer les vacances avec sa petite famille (Christina Applegate, Skyler Gisondo et Steele Stebbins) comme il l’a fait avec ses parents et sa sœur Audrey étant plus jeune. Le scénario reprend les grandes lignes de l’original, mais les choses ont bien changé en trente ans. Rusty voudra visiter ses parents (Chevy Chase et Beverly D’Angelo) et Audrey (Leslie Mann) qui est mariée à Stone Crandall (Chris Hemsworth), un riche cowboy désopilant.

Les blagues sont salaces à souhait, les rires gras et les conneries nombreuses, mais c’est exactement ce qu’on attendait d’un film de la franchise. Chevy Chase était mauvais acteur, c’est ce qui le rendait sympathique, alors qu’Helms réussit à être aussi mauvais parce qu'il le veut bien.

Christina Applegate est souvent très bonne et les enfants sont comiques. Surtout le plus jeune qui est d’une violence sans nom pour son frère plus timide. J’ai bien ri. Pour les nostalgiques et ceux qui aiment les films niaiseux.