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Une première compétition pour Victoria Woo depuis l'été 2016

le jeudi 07 décembre 2017
Modifié à 6 h 51 min le 07 décembre 2017
Victoria Woo est de retour en compétition, un an et demi après les qualifications canadiennes pour les Jeux olympiques de 2016 qui avaient envoyé sa sœur cadette à Rio, mais qui lui avaient barré la route. C'est à Marseille, en France, où se tenait l'événement international annuel Élite Gym Massilia, du 17 au 19 novembre, que la gymnaste de Brossard a mis fin à une longue période de guérison après deux commotions cérébrales et une chirurgie mineure à un pied. Elle a bien fait dans les circonstances avec une 18e place au total et une 7e place au saut, parmi 32 athlètes Masters, la plus haute catégorie de la compétition. Rose, médaillée d'or à la poutre et 14e au classement, était surtout là pour tester de nouvelles routines. Le plaisir avant les points Pour Victoria, le plaisir passait avant les points à Marseille. «Je ne connaissais même pas mes classements à Massilia, même si les choses ont vraiment bien été, raconte-t-elle au Brossard Éclair. Malgré toutes les difficultés vécues lors de la saison 2016-2017, j'ai toujours pensé que je pourrais encore m'amuser sur les plateaux de gymnastique et c'est ce qui est arrivé à Marseille.» «La chirurgie était prévue depuis longtemps et c'était mineur mais les commotions m'ont fait beaucoup douter, poursuit la gymnaste de 20 ans, en repensant à sa dernière année. Je me suis blessée une première fois en décembre 2016, puis une autre à la période de Pâques 2017. J'ai dû tout arrêté jusqu'en juillet. Les maux de tête, la fatigue plus tangible, les capacités de mémoire affectées; tous les symptômes étaient là. Il faut le vivre pour comprendre ce que c'est.» Dans toutes ces périodes de doute, elle n'a jamais renoncé à la gymnastique, sans savoir si elle retournerait un jour à la compétition. «Même dans les moments creux, je faisais de la musculation pour prendre soin de moi. Aller au gymnase de Gym Richelieu n'a jamais été une tâche et lorsque ma santé m'a permis d'y retourner, c'était encore la même chose. Le plaisir est là, mais je dois tenir compte de ma fragilité. Pour le moment, pas de mouvements à risque et pas question de tomber sur le dos en tentant une nouveauté. À Massilia, même si j'avais terminé parmi les six premières au saut, je n'aurais pas passé en finale des six, car je n'avais qu'un seul saut, alors qu'il faut en faire deux différents.» Partager sa passion Comme sa sœur  Rose, Victoria étudie au collège Champlain de Saint-Lambert et a un copain qui est lui aussi gymnaste. «C'est une bénédiction! Si j'avais un chum avec une vie normale, ça ferait une relation difficile, mais là, nous avons le même rythme de vie. Ça aide.» Une fois son diplôme collégial en mains, Victoria compte poursuivre ses études. «Je ne serai pas enseignante, mais je sais que je veux passer ma vie à aider les enfants. Ça me passionne.» Côté gymnastique, elle vit au jour le jour. «Élite Canada et les Championnats canadiens sont dans ma mire, mais c'est la santé et le plaisir d'abord. À mon âge, je n’en ai plus pour très longtemps en gymnastique alors, raison de plus pour en profiter à fond!»