Agrile du frêne: «Toutes les options demeurent sur la table» concernant le programme d’aide

Le comité exécutif de la Ville de Longueuil n’a toujours pas statué quant à la possibilité de bonifier de façon rétroactive le programme d’aide financière aux citoyens aux prises avec l’agrile du frêne. Il a mandaté l’administration municipale «afin de proposer et d’évaluer toutes les options, incluant la possibilité d’élargir les modalités [du programme] de manière rétroactive», indique Alexandra Lapierre, attachée de presse de la mairesse Sylvie Parent. Ainsi, les discussions se poursuivent et «toutes les options demeurent sur la table». «Notre souci est d’assurer la mise en œuvre de tous les programmes de la Ville avec rigueur, équité et discernement», ajoute Mme Lapierre. Elle rappelle du même coup les efforts de la Ville pour le verdissement du territoire, comme les investissements de 11 M$ dans le Plan de verdissement, les dons d’arbres aux citoyens lors de la Journée verte et les initiatives de plantations d’arbres issues du Budget participatif. Programme peu populaire En novembre dernier, une majorité d’élus ont demandé au comité exécutif de se pencher sur la possibilité d’élargir de façon rétroactive le programme d’aide qui offre un soutien financier aux citoyens qui doivent abattre un arbre atteint par l’agrile du frêne. Les élus donnaient ainsi leur appui à un avis de proposition du chef de l’opposition Xavier Léger, auquel le comité exécutif suggérait de ne pas donner suite. Le comité exécutif faisait valoir que l’«application administrative» d’une rétroactivité serait problématique. Seule une faible partie du budget de 350 000$ attaché à ce programme aurait été dépensé. En date de septembre 2020, la Ville avait reçu 68 demandes. Une réponse attendue Des élus ont pressé la mairesse et le comité exécutif de se pencher sur la question et de soumettre une orientation au conseil. «Il me semble que c’est maintenant qu’il faut repenser les critères du programme pour aider les gens de Longueuil. Pas à quelques semaines des élections», a partagé le conseiller indépendant Jean-François Boivin, à la séance du 19 janvier Son collègue Steve Gagnon a aussi rappelé que la révision des critères de ce programme est le souhait d’une majorité d’élu et que cela doit être fait «le plus rapidement possible». Selon le chef de l’opposition officielle, une rétroactivité du programme permettrait à plus de citoyens d’en bénéficier. «Entre 2018 et 2020, les citoyens de Longueuil ont fait couper plusieurs arbres sans attendre la mise sur pied du programme, et le plus souvent, sous la recommandation de nos inspecteurs», a signifié M. Léger. Il a insisté pour dire qu’actuellement, la «balle était dans le camp de la mairesse». L’élu a tracé l’historique qui a mené au déploiement du programme au début de 2020. La Commission de l’aménagement du territoire et du développement durable avait soumis au comité exécutif une proposition détaillant un tel programme d’aide en décembre 2018.