Affaires

Amazon: le premier centre de données au Canada s’installe à Varennes

le jeudi 14 juin 2018
Modifié à 13 h 20 min le 14 juin 2018
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Le géant américain Amazon installera un centre de stockage de données à Varennes. Déjà en construction, le centre se trouvera à proximité de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ). «C’est une grande nouvelle pour Varennes. Nous sommes très heureux», lance d’entrée de jeu le maire Martin Damphousse. Comme ils sont liés par des ententes de confidentialité, ni la Ville, ni l’IREQ n’ont pu confirmer au journal que c’est Amazon qui s’installera à Varennes. L’information a toutefois été révélée par le journal La Relève et confirmé par Radio-Canada à la fin du mois de mai. Hydro-Québec a affirmé que de «grands efforts sont déployés depuis deux ans pour attirer des centre de données au Québec afin de générer de nouvelles ventes d’électricité et de rentabiliser nos surplus énergétiques». «Nous sommes en discussion avec les principaux joueurs de l’industrie. Mais nous avons des ententes de confidentialité et nous ne pouvons rien dévoiler à ce moment-ci», a ajouté le porte-parole de la société d’État Louis-Olivier Batty. Tendance mondiale Martin Damphousse explique que les centres de données sont la «nouvelle tendance mondiale de l’économie», permettant d’augmenter l’offre de service en ligne. «Que ce soit des entreprises bancaires, Google ou Facebook, ils ont besoin de centres de données dans le <@Ri>cloud <@$p>, image-t-il. Ces compagnies louent de l’espace pour créer ces centres. Il s’agit de bâtiments hautement sécurisés et qui consomment beaucoup d’électricité.» Martin Damphousse estime que Varennes est dans une position enviable pour l’implantation de tels centres, étant «bien positionnée pour l’approvisionnement en électricité», notamment avec les centres de distribution de Varennes et de Sainte-Julie. Nouveaux revenus Cette nouvelle installation amènera des nouveaux revenus de taxation qui oscilleront entre 600 000 et 700 000$. Comme ce mégaprojet pourrait tripler de superficie, Martin Damphousse anticipe des revenus de 1,8 M$ si le tout se concrétise. «C’est deux à trois fois plus rentable qu’un autre bâtiment, précise le maire. Comme nous taxons la valeur du bâtiment et que le coût de construction est beaucoup plus élevé, le revenu de taxation au pied carré est extraordinaire.»