Assurance contre l’intimidation : Longueuil, Brossard et Saint-Lambert n’y souscrivent pas
Longueuil, Brossard et Saint-Lambert ne souscrivent par à l’assurance contre l’intimidation offerte aux villes depuis deux ans par l’UMQ.
«Cette assurance contre l’intimidation et le harcèlement n’est pas gratuite et coûte plusieurs dizaines de milliers de dollars annuellement», fait valoir la mairesse de Saint-Lambert Pascale Mongrain.
«Contrairement à ce que le monde pense, Saint-Lambert n’est pas une ville riche, ajoute-t-elle. Nous n’avons pas les moyens de nous payer cette assurance qui, par ailleurs, est une bonne idée.»
La mairesse souligne l’existence de nombreux litiges juridiques depuis dix ans à Saint-Lambert, dont celui de l’ancien élu Bernard Rodrigue qui poursuit la Ville et la poursuite et contre-poursuite dans le dossier de l’église anglicane. «Des litiges qui ont coûté à ce jour un million de dollars en frais juridiques à notre Ville.»
Bémol
La mairesse de Saint-Lambert prône la prudence aux villes qui souhaitent poursuivre des citoyens pour harcèlement. «Il faut être bien certain de notre coup si on s’attaque à la liberté d’expression des citoyens», juge-t-elle.
Elle ajoute, sourire en coin, qu’à Saint-Lambert, les citoyens s’assument et ne se cachent pas pour poser leurs questions.
Démissions
Du côté de l’UMQ, on déplore un nombre élevé de démissions chez les élus. Quelque 400 élus ont démissionné au Québec depuis 2021.
Récemment, La Presse rapportait que la Sûreté du Québec avait reçu près de 400 signalements de propos menaçants envers des élus en 2021. C’est 25 fois plus qu’en 2019.
Depuis quelques années, l’UMQ offre une classe virtuelle pour mieux outiller les élus et gestionnaires municipaux sur les médias sociaux. D’autres ateliers portent sur «Comment faire face aux comportements abusifs de la part de citoyennes et citoyens?», en collaboration avec l’Association des directeurs généraux des municipalités du Québec.
Dernièrement, Le Devoir rapportait que moins de 18 mois après les dernières élections municipales, quelque 55 maires et mairesses ont décidé de quitter leur poste, ce qui a provoqué chaque fois la tenue d’élections partielles.
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